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Des chercheurs américains ont mis au point un circuit intégré en carbonecarbone 100.000 fois plus fin qu'un cheveu qui pourrait un jour remplacer le siliciumsilicium au coeur des microprocesseurs. Un nouveau cap est franchi dans la miniaturisation des appareils du futur.
"Nous pensons que les nanotubesnanotubes en carbone constituent maintenant le premier candidat au remplacement du silicium lorsque les caractéristiques des puces actuelles ne pourront plus être davantage miniaturisées, une barrière qui devrait être atteinte dans 10 à 15 ans", a expliqué Phaedon Avouris, directeur du département Nanometer Scale Science du centre de recherche d'IBMIBM à Yorktown Heights (New York).
Cette découverte, qui doit être publiée dimanche dans les Nano Letters, une revue en ligne de l'American Chemical Society, doit également être détaillée le même jour lors du 222ème congrès de cette association qui se tient à Chicago (Illinois).
Le nouveau circuit intégré utilise un tube de carbone d'un diamètre d'environ 1,4 nanomètrenanomètre (un nanomètre est égal à 0,000000001 mètre, soit un milliardième de mètre).
Les chercheurs ont expliqué avoir modifié les caractéristiques électriques du nanotube pour permettre à certaines de ses sections de laisser passer un flot d'électronsélectrons (n-type, pour section négative) tandis que d'autres sections laissent passer un courant positif. Ensemble, ces sections peuvent alors former des transistors constitutifs d'un circuit intégré utilisable dans des applicationsapplications informatiques.
Cette découverte devrait contribuer à maintenir la validité de la loi de Moore, une prédiction selon laquelle la capacité et le nombre de circuits intégrés des ordinateurs doublent tous les deux ans. Le nanotube en carbone pourrait ainsi repousser de quelques décennies la date à laquelle les chercheurs attendront la limite de la miniaturisation des circuits intégrés.