Après 50 jours d'actions sur la Toile, les hackers de LulzSec publient un communiqué annonçant la fin de leurs activités. Ils appellent toutefois à perpétuer le mouvement AntiSec.

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    Les hackers de LulzSec ne veulent plus jouer aux pirates. © DR

    Les hackers de LulzSec ne veulent plus jouer aux pirates. © DR

    Le groupe de hackers LulzSec, qui a acquis en moins de deux mois une très grande notoriété notamment pour son piratage des serveurs de Sony, a annoncé par surprise sa dissolution et la fin de son « bateau des lulz »... Il laisse aux autres hackers le soin de continuer « son œuvre ».

    Le 7 mai dernier, le groupe Lulz Security (LulzSec) rendait public une base de données de candidats du jeu X Factor. La première d'une longue série concentrée sur quelques semaines seulement. Fox.com, Sony Music, PBS, Sony Pictures, NintendoNintendo, Sony Computer Entertainment, Pron.com, Bethesda, le FBI ou encore le Sénat américain furent parmi les victimes de LulzSec, qui a toujours revendiqué l'amusement comme seule source de motivation.

    Jusqu'à récemment, où LulzSec s'est associé à Anonymous pour lancer l'opération AntiSec, destinée à publier des documents gouvernementaux sans le filtre que s'impose Wikileaks. La première victime de l'opération fut la police d'Arizona, dont des centaines de documents confidentiels ont été publiés, avec un objectif politique clairement revendiqué. LulzSec disait s'opposer à la loi SB 1070, réputée pour être l'une des lois les plus strictes contre l'immigration clandestine.

    Lors de cette publication, Lulz Security annonçait son intention de publier « chaque semaine » de nouveaux documents confidentiels sur les forces militaires et policières. Mais tout semble s'être brutalement arrêté.

    Les pirates quittent le Lulz Boat. © Lulz

    Les pirates quittent le Lulz Boat. © Lulz

    La croisière ne s'amuse plus

    Le groupe a publié une dernière « release », en l'honneur de leur 50e jour de hacking, accompagnée d'un communiqué qui annonce leur dissolution. « Bien que nous sommes responsables de tout ce qu'est le Lulz Boat, nous ne sommes pas liés à cette identité de façon permanente. Derrière ce visage joyeux d'arcs-en-ciel et de chapeaux haut de forme, nous sommes des gens », expliquent-ils. Cette décision n'aurait rien à voir avec l'arrestation de Ryan Cleary, l'opérateur britannique du canal IRCIRC de LulzSec, qui a été mis en examen la semaine dernière. Selon LulzSec, l'homme n'avait aucun lien avec l'activité de hacking du groupe, dont l'identité des membres aurait été révélée par le hacker Alexander Higgins.

    Ils appellent à continuer le mouvementmouvement AntiSec qu'ils ont lancé. « Nous espérons, nous souhaitons, et même nous supplions, que le mouvement se manifeste dans une révolution qui peut continuer sans nous. Le soutien que nous avons recueilli dans un espace de temps si court est vraiment écrasant, sans parler de la leçon d'humilité. S'il vous plaît ne vous arrêtez pas. Ensemble, unis, nous pouvons écraser nos oppresseurs communs et nous imprégner de la puissance et de liberté que nous méritons ».

    En guise de dernière salve, LulzSec a publié un fichier .torrenttorrent officiellement rempli de données confidentielles concernant AOL, AT&TT, le FBI, Hackforums.net, des enquêteurs privés, des forums de jeux vidéo, les joueurs de Battlefield Heroes Beta, etc. Mais The Pirate Bay, dont le trackertracker était utilisé, a décidé de le supprimer. Il contiendrait un trojantrojan ou un virus.

    « Notre croisière de 50 jours est arrivée à sa fin, et nous devons maintenant naviguer au loin [...]. Nous espérons avoir eu un impact microscopique sur quelqu'un, quelque part ».