Des membres du groupe LulzSec affirment avoir fracturé les serveurs de Sony Pictures et de Sony BMG. Une fois entrés, ils ont eu « accès à tout » et ont pu faire le plein de musique et de bons de réduction… mis en ligne sur les réseaux BitTorrent.

au sommaire


    Le site de Sony Pictures, entrée du public. L'entrée des pirates se fait par l'arrière, via une requête SQL. À l'intérieur, les données sont écrites en clair... © Sony

    Le site de Sony Pictures, entrée du public. L'entrée des pirates se fait par l'arrière, via une requête SQL. À l'intérieur, les données sont écrites en clair... © Sony

    « C'est pour la bonne cause » expliquent en substance les hackers du groupe LulzSec dans un communiqué pour détailler leur exploit (au sens informatique du terme), réalisé le jeudi 2 juin, et qui vient donc quelques semaines après le piratage du réseau PSN.

    L'histoire qu'ils racontent est celle d'un piratage simple à base « d'injection SQL » dans les bases de données de Sony Pictures et Sony BMG Pays-Bas et Belgique. « We accessed EVERYTHING » (« nous avons eu accès à TOUT ») s'extasient les informaticiens pirates. Le mot « tout » ne semble pas trop fort : un million de comptes personnels ont été ouverts, avec identifiants et mots de passemots de passe, 75.000 codes permettant de télécharger de la musique et 3,5 millions de bons de réduction.

    Le butin offert à la planète

    Les pirates disent-ils vrai ? Pour le prouver, les membres du groupe ont déposé sur les réseaux BitTorrentBitTorrent une partie de ce trésor, qui devient donc accessible à tout le monde. D'après ces cambrioleurs virtuels, cet acte n'a pas d'autre objectif que de montrer combien les données enregistrées chez Sony sont mal protégées.

    « Parmi ce que nous avons récolté, aucun bit n'était crypté, assène le communiqué. Sony stocke un million de mots de passe comme du simple texte. » Sony n'a pas encore répondu. Au moment où ce piratage était révélé, l'entreprise japonaise était en train de plancherplancher sur la réponse à donner à la lettre que lui a adressée le Congrès des États-Unis, le 29 avril, pour exiger des explications sur l'affaire PSN.