Une conférence de presse sur YouTube : c’est pratique mais nouveau. Google vient d’utiliser ce procédé pour lancer officiellement Android 3, alias Honeycomb, le système d’exploitation pour les tablettes tactiles, déjà aperçu au CES de Las Vegas. LG en profite pour présenter la LG Slate.

au sommaire


    La tablette tactile LG Slate utilise Android 3, comme plusieurs modèles à venir prochainement. © LG Electronics

    La tablette tactile LG Slate utilise Android 3, comme plusieurs modèles à venir prochainement. © LG Electronics

    Bien sûr, le présentateur parle en anglais, mais on peut obtenir des sous-titres - approximativement - traduits en français (cliquer sur le bouton « CC ») et en savoir un peu plus sur Honeycomb. Sur la chaîne YouTube d’Android, GoogleGoogle présente en effet la conférence de presse exposant la version 3 d'AndroidAndroid dédiée aux tablettes tactilestablettes tactiles. Chacun peut donc s'imaginer journaliste et installé devant le staff de l'entreprise américaine.

    La connaissance de la langue anglaise est tout de même un plus pour comprendre les explications du présentateur. Par exemple, lorsque ce jeune homme, prénommé Hugo, parle du nid d'abeille, il s'agit bien sûr de Honeycomb. Et quand il explique qu'il espère « encourager des expériences sous forme de comprimés optimisé » (sic), il faut entendre, en V.O., « tablet optimized » et donc comprendre « des développements optimisés pour les tablettes tactiles ». Ces aléas intégrés, on apprécie la démonstration, qui dévoile un système semblant assez bien pensé. Des boutons permettent à tout instant de revenir à l'écran d'accueil ou au précédent, et permettent de gérer facilement le multitâche.

    La présentation de Honeycomb (Android 3.0) sur la chaîne YouTube dédiée à Android. On remarque une bonne utilisation de l'écran (qui peut être multitouche), les <em>widgets</em> et la gestion apparemment pratique du multitâche. © Google

    La présentation de Honeycomb (Android 3.0) sur la chaîne YouTube dédiée à Android. On remarque une bonne utilisation de l'écran (qui peut être multitouche), les widgets et la gestion apparemment pratique du multitâche. © Google

    Taillé pour les applications en ligne

    On remarque l'abondance des widgets déjà installés, liés à des applicationsapplications en ligne, comme YouTubeYouTube ou GMailGMail mais aussi pour gérer une collection de livres électroniques. Manifestement, Google entend exploiter le marché de applications en ligne. La même conférence de presse a d'ailleurs été l'occasion de lancer la version Web de l'Android Market, supermarché d'applications en tout genre. De plus, Honeycomb abrite une fonction In-App Billing, qui permet aux développeurs de ces logiciels d'intégrer directement dans leurs créations un service de facturation.

    La taille de l'affichage, plus grand que celui d'un téléphone mais plus étriqué que sur un ordinateur, semble assez bien utilisée. Les notifications, par exemple, se cachent en bas à droite de l'écran, comme la barre d'outils de Windows. On y trouvera là des renseignements sur le contact affiché dans le logiciel de courrier, sur le morceau de musique en train d'être joué, sur l'heure qu'il est, etc. On nous parle ensuite des « fragments », une façon de présenter des fonctionnalités d'un logiciel de manière indépendante. La démonstration n'est pas très claire et nous renvoie à des développements futurs.

    D'après cet argumentaire, les performances d'affichage seraient toujours les meilleures car Honeycomb s'appuierait sur les accélérateurs matériels quand ils sont présents sur l'appareil, ce qui semble, au fond, un minimum... Un logiciel de rendu graphique, RenderScript, fait partie des outils du système d'exploitation, pour afficher des mosaïques d'images ou de vidéos, ou encore pour ajouter des effets graphiques. Et les pages des livres électroniques se mettent à tourner comme des vraies... Hugo se sert également de Body Browser pour démontrer la fluidité de l'affichage.

    Les deux yeux d'une tablette 3D vous regardent... © LG Electronics

    Les deux yeux d'une tablette 3D vous regardent... © LG Electronics

    Une tablette en relief

    Il était temps que Google présente officiellement ce système d'exploitation, connu depuis plusieurs mois et qui avait déjà été vu au CES de Las Vegas, en janvier. Motorola avait joué la vedette avec sa tablette Xoom et, depuis, d'autres constructeurs ont annoncé le choix de Honeycomb pour leurs futurs appareils.

    Le dernier en date est LG Electronics, qui montre sa LG Slate, avec un écran de 22,6 cm (8,9 pouces) capable d'afficher des vidéos en haute définition à 720p. Connecté à un écran externe, le Slate peut aller jusqu'à Full HD à 1080p. L'écran est annoncé « 3D » et on pouvait espérer l'affichage de relief visible sans lunettes, comme c'est le cas pour l'OptimusOptimus 3D, présenté par le même constructeur. Mais non. Il faudra porter des verresverres sur le neznez pour jouir de la 3D.

    La Slate peut aussi filmer en relief (comme l'Optimus 3D) grâce ses deux caméras installées sur la face arrière. La  face avant en comporte une troisième, pour le tchat vidéo, qui ne sera donc pas en 3D... À l'intérieur, tout cet équipement, dont les 32 Go de mémoire, est géré par un processeur Tigra 2, à deux cœurs, de nVidia. La LG Slate sera disponible aux États-Unis au printemps, diffusé par l'opérateur TT-MobileMobile. L'arrivée en Europe est prévue peu de temps après, sans date précise et le prix reste toujours inconnu.