Un mobile ou un appareil photo pourrait enfin servir à quelque chose pendant qu’il est en train de charger sa batterie : Aska Electron, une société japonaise, vient de montrer un prototype transmettant en même temps et sans contact de la puissance électrique et des données.

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    Le prototype de chargeur-transmetteur tel qu'il a été montré au Japon : un mobile repose sur un berceau. Il reçoit de l'électricité sans contact électrique, par induction magnétique, tandis qu'il échange des données par le même procédé. © Tech On

    Le prototype de chargeur-transmetteur tel qu'il a été montré au Japon : un mobile repose sur un berceau. Il reçoit de l'électricité sans contact électrique, par induction magnétique, tandis qu'il échange des données par le même procédé. © Tech On

    Que faire pendant que le mobilemobile se charge ? Rien... Devant ce temps perdu, une entreprise japonaise, Aska Electron, a inventé un nouveau concept : le chargeur-transmetteur de données. La puissance électrique est transmise sans fil, par induction magnétique, un procédé bien connu qui peut même fonctionner à grande distance, comme l'a démontré Haier avec son téléviseur sans - aucun - fil et le MIT avec la Witricity.

    Le prototype d'Aska Electron ne va pas aussi loin : il prend la forme d'un berceau sur lequel on pose l'appareil. Dans la démonstration qui vient d'être présentée, il s'agit d'un mobile, mais ce pourrait être un appareil photo ou un baladeur. Les données, elles, sont transmises par la même antenne mais sur une autre fréquence.

    En haut, l'antenne, de forme carrée, transmet la puissance électrique par induction magnétique. Elle est identique pour l'émetteur et pour le récepteur. La pièce de 10 yens donne l'échelle : elle mesure 23 millimètres de diamètre. Les données sont transmises elles aussi par induction magnétique, à l'aide de la même antenne mais sur une fréquence plus élevée. En bas, le circuit de contrôle et de synchronisation de puissance par induction (<em>Power supply transfer controller IC</em> et <em>Synchronous rectifier IC</em>) : il ne mesure que 3 mm<sup>2</sup> pour une épaisseur de 0,5 mm. © <em>Tech On</em>

    En haut, l'antenne, de forme carrée, transmet la puissance électrique par induction magnétique. Elle est identique pour l'émetteur et pour le récepteur. La pièce de 10 yens donne l'échelle : elle mesure 23 millimètres de diamètre. Les données sont transmises elles aussi par induction magnétique, à l'aide de la même antenne mais sur une fréquence plus élevée. En bas, le circuit de contrôle et de synchronisation de puissance par induction (Power supply transfer controller IC et Synchronous rectifier IC) : il ne mesure que 3 mm2 pour une épaisseur de 0,5 mm. © Tech On

    Prêt pour 2011

    Ce couplage n'est techniquement pas évident pour obtenir à la fois un bon rendement pour la transmission de puissance et un gros débit pour les données. Ici, l'antenne est un fil de cuivrecuivre plaqué sur un support plan et enroulé en une spirale carrée d'un peu plus de 3 centimètres de côté. Le constructeur explique ce choix, plutôt que celui d'une forme circulaire, par une meilleure tolérance au positionnement. La perte de puissance serait tout de même de 40 % entre l'émetteur et le récepteur.

    Pour le débit, Aska Electron annonce 120 Mbits par seconde (Mbps) et une compatibilité avec une liaison USBUSB 2. Le fabricant espère atteindre un jour 480 Mbps. L'ensemble est de petite taille : l'épaisseur n'est que de 0,5 millimètre et l'électronique du contrôleur n'occupe que 3 millimètres carrés. Ce système pourrait donc facilement être inclus dans un petit appareil mobile.

    Est-il au point ? Mais oui, affirme Aska Electron : il pourrait être commercialisé avant la fin de 2010... Si des constructeurs de matériels électroniques sont intéressés, ce gadget pourrait apparaître en 2011.