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Successeur logique des écoutes téléphoniques, la surveillance des activités informatiques va probablement se mettre en place en France. Révélée par Le Figaro, l'information a été confirmée par l'AFP. Le projet sera inclus dans la deuxième mouture de la loi d'orientation et de programmation pour la sécurité intérieure (appelée lopsi 2).
Concrètement, la police pourrait envoyer des e-mails piégés au suspect, entreprise ou particulier, provoquant l'installation d'un mouchard dans l'ordinateur. La technique est donc celle des TroyensTroyens, une catégorie de virus informatiques appréciée et mise au point depuis longtemps par les pirates du Web. Plus classiquement, les policierspoliciers pourraient aussi s'introduire dans les locaux et placer un dispositif physiquephysique à l'intérieur des micros. La Cnil (Commission nationale de l'informatique et des libertésCommission nationale de l'informatique et des libertés) sera saisie de l'affaire et son rôle sera sans doute de poser quelques garde-fousgarde-fous à ce projet, qui ne concernerait que les délits les plus graves (affaires criminelles, pédophilie...).
Les connexions informatiques, avec le courrier électronique et les logiciels de téléphonie comme SkypeSkype, causent bien des soucis aux forces de police. L'Autriche a autorisé cette année ces écoutes d'un nouveau genre et la police allemande souhaiterait en disposer aussi.
Reste le barrage dressé par les logiciels antivirus et pare-feupare-feu, justement conçus pour empêcher ces intrusions. Ce problème n'est pas encore résolu. Des accords avec les éditeurs de ces logiciels sont possibles, qui laisseraient une porteporte ouverte pour les virus policiers. Mais comment éviter que des programmeurs ne mettent en ligne des outils qui bloqueraient aussi ces mouchards légaux ? A l'inverse, ces outils lancés par la police ne risquent-ils pas d'être détournés et utilisés par de vrais pirates qui tiendraient là des virus redoutables ?
Voilà un bon sujet de débat pour l'année prochaine...