Conçu pour l’armée américaine, l’Ares est un aéronef VTOL autonome dont les volumineux rotors pivotent pour le transformer en avion. Il est conçu pour transporter de lourdes charges utiles.


au sommaire


    Depuis une dizaine d'années, l'agence de recherche de la défense américaine, la Darpa, est à l'origine de nombreux concepts d'aéronefsaéronefs militaires, autonomes ou pilotés, à décollage et atterrissage vertical. L'Ares (Aerial Reconfigurable Embedded System)), de Piasecki Aircraft, est l'un d'eux et il vient tout juste de réaliser son premier vol d'essai après un développement par étapes durant une dizaine d'années. Celui-ci s'est déroulé sur l'héliport ouest de Piasecki, à Essington, en Pennsylvanie (États-Unis).

    Deux vols stationnairesvols stationnaires ont été effectués par cet aéronef autonome. Pour répondre au cahier des charges de la Darpa, l'appareil doit être à la fois contrôlable à distance, autonome ou manœuvrable par un pilote à bord. L'engin est aussi nécessairement polyvalent dans ses missions et doit pouvoir transporter une charge utile représentant jusqu'à 40 % de la massemasse maximum au décollage. Dans le cas du prototype, il s'agit de 1,36 tonne de charge.

    L’engin a été testé lors de deux vols stationnaires, dont l’un avec l’emport d’un module militaire. © Piasecki Aircraft

    Un drone autonome polyvalent

    Le prototype de l'Ares est soulevé dans les airsairs par deux gros rotors carénés. Une fois en altitude, ils basculent progressivement à l'horizontale pour que les poutrespoutres et les carénagescarénages de rotors se transforment en ailes et que la portanceportance soit établie afin d'évoluer en croisière.

    Lors des deux élévations, l'appareil était captif, c'est-à-dire qu'il était géré au sol via un câble de liaison. Le premier vol stationnaire a duré une minute. Après celui-ci, un module à missions multiples (M4) de l'armée américaine a été fixé sous l'engin.

    Ce test stationnaire visait à vérifier le comportement des commandes de vol avec cette charge. Les prochaines étapes porteront sur la capacité de l'engin à évacuer des blessés et réaliser des vols logistiques de façon entièrement autonome. À terme, l'Ares devrait opérer à partir de petites bases terrestres ou des navires pour mener des missions de reconnaissance, d'évacuation et de logistique.