Sur la base militaire de Nancy, une centaine d’étudiants mènent depuis lundi une cyberguerre intensive dans le cadre de la quatrième édition de l’exercice géant Cyber Humanum Est. Ces combats virtuels de 48 heures sont organisés par le Commandement de la cyberdéfense de l’Armée française pour détecter les futurs talents.


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    Depuis février 2023, sur l'île des Riverchelles dans l'archipelarchipel des Maldives, les mines de lithiumlithium sont exploitées par l'État du Cryptanga. Le permis d'exploitation arrive à échéance et l'État d'Anuméric vient entrer en concurrence avec celui du Cryptanga pour le nouvel appel d'offres. Ce nouveau marché essentiel pour l'économie riverchelloise arrive en même temps que les nouvelles élections présidentielles locales. La tension est à son comble et les deux États imaginaires mènent en silence des luttes d'influence et une véritable cyberguerre pour décrocher le marché. Et pour envenimer ces tensions, les habitants de Riverchelles, qui sont majoritairement contre la cession des ressources en lithium, ont engagé le groupe de hackers APT54 pour diriger des cyberoffensives contre leur concurrent.

    Pas le temps de lire ? Pour en apprendre plus sur Cyber Humanum Est, vous pouvez aussi écouter cet épisode de notre podcast Vitamine Tech. © Futura

    La cyberguerre est en cours et les cybercombattants sont en place de part et d'autre pour déjouer les attaques et protéger les systèmes de sécurité de leurs ambassades, de leurs hôpitaux, des réseaux de circulation et les autres installations critiques. Ils mènent aussi des offensives contre le pays adverse. En parallèle de ces combats dans le cyberespace, une lutte d'influence est lancée sur les réseaux sociauxréseaux sociaux pour manipuler les populations.

    Intensif, l’exercice se déroule durant 48 heures en continu. Il faut continuer à lutter malgré la fatigue. © ComCyber

    Tous les coups sont permis dans le cyber

    Ce scénario fictif se déroule du 5 au 9 février 2024, dans le cadre du plus grand exercice universitaire de cyberguerre Cyber Humanum Est sur la base militaire de Nancy. Organisé par le Commandement de la cyberdéfense (ComCyber) qui met à disposition 200 équipements virtuels et réels, il plonge une centaine d'étudiants nancéiens dans ce conflit virtuel. C'est aussi l'occasion pour les cybercombattants et réservistes du ComCyber d'affûter leurs lames en coordination avec ces étudiants. Pour les entreprises partenaires, l'exercice leur permet de vérifier si leurs systèmes de sécurité tiennent le coup face aux cyberarmes.

    Tous les coups sont permis sur le champ de bataille cyber. Le hacking des appareils Bluetooth, comme un simple clavier, les manœuvres souterraines dans le darkweb, le hacking de drones, de serveurs, de téléphones, de caméras de vidéosurveillance... Le combat se fait en temps réel durant 48 heures non-stop. De quoi aguerrir et détecter des futurs talents qui pourront rejoindre les rangs de la ComCyber ou bien assurer la cybersécurité des entreprises.