Parce que Starlink, le réseau d'Internet par satellite d'Elon Musk, est devenu un outil de communication militaire, des scientifiques chinois proposent diverses solutions pour le surveiller, le pirater ou carrément le détruire. La méthode « dure » avec des missiles ne semble pas privilégiée car elle est coûteuse et dangereuse.
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Trublion des nouvelles technologies avec TeslaTesla, SpaceXSpaceX, Neuralink et bientôt peut-être Twitter, Elon MuskElon Musk est depuis trois mois au cœur du conflit en Ukraine. Dès le début de l'agression russe, le milliardaire a décidé d'aider l'Ukraine en mettant à disposition sa constellationconstellation de satellites Starlink pour la fourniture de connexion à Internet. Un choix qui met, selon ses propos, sa vie en danger, et ce lundi, on apprend qu'il est aussi dans le viseur de la Chine.
Selon le South China Morning Post, des scientifiques chinois travaillent actuellement sur des « méthodes de destruction » des satellites StarlinkStarlink. La raison ? L'armée américaine s'appuie sur cette constellation de satellites pour augmenter considérablement la vitessevitesse de transmission des données, notamment pour les avions de chasse et les drones de combat et pourrait à l'avenir s'en servir pour suivre les missiles hypersoniques comme ceux dont disposent la Russie et la Chine.
La méthode « dure » ou la méthode « douce » ?
Un atout technologique dont la Chine s'inquiète puisque Musk a désormais placé plus de 2.000 satellites en orbiteorbite basse, et qu'il envisage d'en envoyer vingt fois plus ! Ce rapport préconise des moyens « à faible coût » mais « à haut rendement » pour mettre hors service ce réseau. Selon ces chercheurs, Starlink représente un « énorme potentiel d'applicationsapplications militaires » et la Chine se doit de développer des contre-mesures pour surveiller, désactiver voire détruire cette constellation.
Selon le South China Morning Post, il est peu probable que la Chine utilise la méthode « dure » avec des missilesmissiles pour les détruire, à la fois parce que c'est très coûteux, mais aussi parce que les débris provoqués par cette destruction pourraient représenter un énorme danger dans l'espace. On s'orienterait donc plutôt vers la méthode « douce » avec des rayons laserlaser ou des systèmes de brouillage.
Et si la Chine créait sa propre constellation
Dans leur rapport, les scientifiques évoquent ainsi l'utilisation de brouilleurs radioélectriques - qui peuvent perturber les communications ou carrément griller les composants électroniques - ou de lasers dont le faisceau peut aveugler le capteur du satellite. La Chine est déjà capable de désactiver des satellites, mais de manière individuelle. Là, il s'agit d'une constellation, et c'est évidemment plus compliqué. Cette étude prévient déjà que la mise hors service de quelques satellites ne suffira pas à faire tomber Starlink car il s'agit « d'un système décentralisé ».
Au final, l'une des solutions préconisées serait de répondre à Starlink par la création d'un réseau similaire de petits satellites, à la fois pour surveiller la constellation d'Elon Musk mais aussi pour être capable de pirater ou désactiver rapidement une grande partie du réseau. La guerre de l'espace ne fait que commencer...