La Marine nationale française vient de tester en mer le « canon » laser Helma-P de Cilas. Il est parvenu à détruire avec succès des drones à une distance de 1 000 mètres alors qu’il était embarqué sur une frégate en mouvement.
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Il y a un peu plus d'un an, Futura annonçait la commande par l'armée française d'un prototype de laserlaser capable d'identifier, de poursuivre et de neutraliser des drones. Baptisé Helma-P (Laser haute énergieénergie à applicationsapplications multiples, puissance), il vient justement d'être testé, un peu avant la mi-juin, sur la frégate Forbin de la Marine nationale en mer Méditerranéemer Méditerranée. Ce n'est pas la première fois que ce « canon » laser, autrement appelé arme à « énergie dirigée », conçu par Cilas est mis en œuvre. Lors d'essais sur terre, il avait pu abattre des drones distants de 1 000 mètres en moins de dix secondes. Il est censé pouvoir atteindre des modèles pesant de 100 grammes à 25 kilos en les brûlant. Réaliser la même opération en mer sur un navire, qui, par définition bouge et avance, est une autre paire de manches. D'après la Marine, cette cession de tests en mer, qui s'est déroulée du 12 au 14 juin, fut un succès.
Le laser a été placé sur la plateforme porte-hélicoptère de la frégate. © Marine nationale
Embarqué en mer dès 2024
Le laser d'une puissance de deux kilowatts a été capable de frapper avec précision les drones qui venaient « menacer » le navire. Fort de ce succès, la Marine nationale a expliqué que le système pourrait bien équiper les navires de la marine française dès 2024. L'avantage de ce procédé, c'est qu'au lieu d'embarquer de lourdes munitions explosives sur un navire, il suffit de concentrer la puissance d'un faisceau laser pour détruire les cibles. Au final, c'est bien moins dangereux et bien plus économique que de tirer de coûteuses munitions. Par ailleurs, le système a démontré qu'il faisait « mouche » à chaque tir. En plus de la neutralisation des drones, l'objectif de Cilas reste également d'augmenter la puissance du laser pour pouvoir détruire d'autres munitions, comme des missiles, des roquettes et des obus.
L'armée française va se doter d'un laser anti-drone
L'armée a commandé un premier prototype de laser capable d'identifier, de poursuivre et de neutraliser des drones de moins de 25 kgkg. Il devra être opérationnel pour assurer la protection du ciel durant les Jeux olympiques de 2024.
Article de Sylvain BigetSylvain Biget, publié le 17 juin 2022
La guerre en Ukraine montre l'importance des drones pour le renseignement et l'attaque, avec notamment les munitions rôdeuses comme le Switchblade, ou bien des drones civils modifiés pour larguer des grenadesgrenades. Pour lutter contre cette menace qui vient du ciel, les Américains comptent sur des canons lasers et la France aussi.
En plus des brouilleurs portatifs qui ressemblent à des fusils futuristes, la Direction générale de l’Armement (DGA) vient de commander à l'entreprise Cilas un canon laser dédié à la lutte contre les drones. Baptisé Helma-P, celui-ci devra être opérationnel pour les Jeux olympiques de 2024. Il devra être conçu pour pouvoir être embarqué sur un navire ou un véhicule, et il pourra être combiné à des systèmes de détection radar ou optique.
Lors de ses différentes démonstrations, le laser anti-drones Helma-P développé par Cilas a montré son efficacité en neutralisant 100 % de ses cibles. © DGA
Opérationnel pour les Jeux olympiques 2024
Le laser d'une puissance de deux kilowatts est capable de frapper avec précision un drone d'une massemasse de 100 grammes à 25 kg, situé à un kilomètre de distance. Le système est développé depuis 2017 et plusieurs démonstrations sous contrôle de l'Agence de l'innovation de Défense ont prouvé cette efficacité avec un succès systématique des tirs.
L'autre intérêt d'un canon laser est qu'il est dénué d'explosifs, ce qui permet de l'embarquer sans risque sur un navire. Si la technologie est aboutie, il reste nécessaire de la « militariser » pour qu'elle soit à la fois résistante et infaillible. Cilas prévoit aussi d'augmenter sa puissance. Tout comme la Navy américaine l'a testé, l'objectif à terme est également de pouvoir utiliser ce canon laser de façon défensive pour neutraliser des obus, des missilesmissiles ou des roquettes.
