IBM vient de dévoiler son nouveau procédé de gravure de puces électroniques en 2 nm, une première mondiale. La firme promet des performances presque doublées par rapport aux processeurs actuels, ou des appareils avec une autonomie multipliée par quatre.


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    IBM vient de repousser les limites de l'électronique en annonçant un procédé de gravuregravure d'une finesse encore inégalée. Ses nouvelles puces, gravées en seulement 2 nm, pourront contenir plus de transistors, ce qui permet d'en améliorer les performances.

    Cette avancée s'appuie sur une technologie de nanofeuilles d'IBMIBM, déjà utilisée dans son procédé en 5 nm, ainsi qu'un agencement GAA (Gate All Around)) qui place la grille (gate) tout autour des transistors. Cela lui permet d'atteindre une densité de 333 millions de transistors par mm² (MTr/mm²), à comparer à 91 et 95 MTr/mm² pour les processeurs en 7 nm chez TSMC et Samsung respectivement, ou encore 292 MTr/mm² pour le tout nouveau procédé en 3 nm chez TSMC. À noter que la prochaine génération de puces d'IntelIntel gravés en 7 nm devraient tout de même atteindre 237 MTr/mm², ce qui montre que ce n'est pas uniquement la finesse de gravure qui détermine la densité des transistors.

    La vidéo de présentation d’IBM (en anglais, activez les sous-titres). © IBM

    Une consommation électrique divisée par quatre

    Ces nouvelles puces présenteraient des gains considérables par rapport à celles actuellement sur le marché, gravées majoritairement en 7 nm. Pour les tâches intensives, elles permettraient 45 % de performances en plus. À l'inverse, pour des appareils dont la priorité est l'autonomie, elles permettent de réduire la consommation électrique de 75 % à performance égale.

    Notons toutefois qu'il s'agit d'un simple prototype. IBM ne dispose pas de ses propres usines et devra donc convaincre des partenaires, comme Samsung qui produit actuellement les processeurs Power10 d'IBM. Il ne faudra pas s'attendre à les voir sur le marché avant 2024 ou 2025. Ces puces pourraient quadrupler l'autonomie des smartphones, selon IBM, réduire la consommation électrique des data centers, et améliorer les performances des ordinateurs portables et des voitures autonomes. La firme cible aussi l'intelligence artificielle, l'exploration spatiale, la 5G et même la 6G6G.