Des chercheurs de l’université de technologie de Darmstadt ont créé un système de chiffrement basé sur la polarisation de la lumière. Les données sont encodées directement dans l’angle de polarisation, une technique impossible à déchiffrer sans un rayon lumineux de référence.

Les techniques cryptographiques doivent sans cesse évoluer pour ne pas être rendues obsolètes par les avancées technologiques. Des chercheurs de l'université de technologie de Darmstadt ont réussi à créer une nouvelle méthode de chiffrement en utilisant les propriétés de la lumière non polarisée. La technique s'appelle Ghost Polarization Communication (GPC) ou communication à polarisation fantôme.

La lumière est composée d'un champ magnétique et d'un champ électrique. Avec une lumière polarisée, comme les lasers, l'orientation du champ électrique est fixe. À l'inverse, pour une lumière non polarisée, le champ magnétique fluctue de manière aléatoire. Les chercheurs se sont donc intéressés à utiliser ces fluctuations comme un générateur de nombres aléatoires.

Le message est caché dans la polarisation de la lumière

Les données communiquées sont encodées dans un rayon lumineux, en utilisant une lame à retard pour changer l'angle de polarisation. Le destinataire reçoit en même temps un second rayon lumineux de référence non modifié. Le message est ensuite déchiffré en comparant les angles de polarisation des deux rayons. Sans cette référence, il n'est pas possible de déchiffrer le message.

Les chercheurs ont indiqué que le test actuel était une première démonstration de faisabilité. Pour l'instant, la vitesse de transmission est trop lente pour une utilisation pratique. Cependant, l'équipe a utilisé des composants déjà disponibles commercialement (sources et fibres optiques). Une fois leur méthode plus affinée, ils espèrent qu'elle pourra être directement branchée sur les systèmes existants.