La France a attribué une campagne d’attaque contre des sites Web de l’État à un groupe de hackers pro-russes. Une action d’une portée inédite, mais qui reste assez basique techniquement.


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    Des cyberattaques « inédites » par leur ampleur, selon Matignon, ont visé de nombreux sites de l'État français depuis dimanche. Les sites Web de Matignon, du ministère de l'Économie, de la Culture, ou encore de la direction générale de l'Aviation civile ont été ciblés, ainsi que de nombreuses pages liées à des organisations gouvernementales ou des événements nationaux. Il ne s'agit pas d'une opération de piratage avec une introduction dans les réseaux, mais d'attaques de type DDoS. Ces attaques par « déni de service » consistent à saturer les serveurs des sites avec de multiples connexions simultanées.

    Récemment, près de la moitié des Français ont été piratés suite à une attaque visant leurs données de sécurité sociale ! Décryptage avec Adèle Ndjaki, dans Vitamine Tech. © Futura

    Une attaque classique et peu sophistiquée qui n'a pas d'autres conséquences que de ralentir les serveurs et de rendre impossible l'accès à ces sites. Ce mardi, la plupart des sites ont été rétablis, même si ce type d'attaque peut perdurer. Il a fallu l'intervention des équipes de la direction interministérielle du numériquenumérique et de l'Agence nationale de sécurité des systèmes d'information (ANSSI), pour réduire la portée de cette manœuvre.

    Des attaques classiques

    Plusieurs groupes de hackers ont revendiqué l'attaque et notamment Anonymous Sudan. Le groupe a publié un billet à ce sujet sur son compte TelegramTelegram. Ces hackers ont pour habitude de cibler les ennemis de la Russie. Ils soutiennent également certaines causes islamiques. Ils avaient déjà utilisé ce type d'attaque pour bloquer le site de la DGSI et de plusieurs aéroports en France.

    Cette action intervient alors que les organisateurs des jeux Olympiques de Paris 2024 anticipent un volumevolume d'attaques sept fois plus important qu'en 2023. De même, les élections européennes du 9 juin font l'objet de toute l'attention des services de l'État. Le gouvernement a déjà évoqué la mise en place de menaces hybrideshybrides menées par la Russie pour manipuler l'information et déstabiliser ces élections et aussi affaiblir le soutien de l'opinion publique à la cause ukrainienne.