Du code découvert dans iOS 14 montre qu’Apple pourrait bientôt intégrer un oxymètre de pouls à l’Apple Watch. Une simple mise à jour logicielle pourrait suffire si la firme utilise toutes les capacités du capteur ECG déjà présent.
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Après l'électrocardiogrammeélectrocardiogramme, AppleApple continue à développer les applicationsapplications médicales de sa montre connectée. La prochaine serait un oxymètre de poulsoxymètre de pouls. C'est en tout cas ce qu'indiquent des éléments de code découverts par 9to5Mac. Le site d'actualités dédié aux produits d'Apple a pu décortiquer le code du prochain système d’exploitation pour iPhone.
Selon 9to5Mac, iOSiOS 14 contient une notification en cas de saturation en oxygène basse. Cela suggère qu'un système de mesure du taux d'oxygène dans le sang sera bientôt intégré à l'Apple Watch. Tout comme avec l'ECG, l'utilisateur pourra être averti sur son iPhone en cas d'hypoxiehypoxie. Un taux d'oxygène en dessous de 80 % peut compromettre le bon fonctionnement du cœur et du cerveaucerveau.
Une fonction qui pourrait concerner toutes les générations d’Apple Watch
En 2015, le site iFixit avait désassemblé le premier Apple Watch et découvert que le capteurcapteur ECG est en réalité un pléthysmographe, utilisable en tant qu'oxymètre de pouls. Il est donc envisageable qu'une simple mise à jour de l'Apple Watch suffise à activer la fonction, par exemple avec le système watchOS 7 prévu à l'automneautomne. Il est également possible qu'Apple ait choisi d'utiliser un nouveau composant intégré à l'Apple Watch Series 6. Dans ce cas, l'oxymètre ne serait pas proposé sur les précédentes générations de montres connectées.
Il n'existe encore aucun pronosticpronostic pour une éventuelle date de lancement. La fonction sera très probablement disponible uniquement aux États-Unis dans un premier temps, avant une sortie dans d'autres pays. Apple travaillerait également à l'amélioration de la précision de l'ECG pour les taux entre 100 et 120 battements à la minute. Là encore, les informations disponibles ne permettent pas de conclure si une mise à jour logicielle ou matérielle sera nécessaire.
L'Apple Watch détecte bien les troubles cardiaques
Article de Fabrice Auclert publié le 18/03/2019
Des médecins de l'université de Stanford ont mené une vaste étude avec 400.000 volontaires pour vérifier l'efficacité de l'Apple Watch à détecter la fibrillation atrialefibrillation atriale, cause méconnue d'AVC et d'arrêts cardiaquesarrêts cardiaques.
Alors que l'Apple Watch avait déjà sauvé la vie de deux personnes en mai 2018, une équipe de chercheurs de la faculté de médecine de l’université de Stanford s'est penchée sur la fiabilité des capteurs de fréquence cardiaque inclus dans de nombreuses montres connectées et moniteurs d'activité pour détecter certaines maladies cardiaques. Comme l'étude est sponsorisée par Apple, les chercheurs se sont intéressés, en particulier, à l'Apple Watch.
Pour cette recherche, l'équipe a fait appel à 400.000 volontaires aux États-Unis et s'est intéressée à un trouble particulier du rythme cardiaque, appelé fibrillation atriale. Il s'agit d'un des troubles les plus fréquents qui augmente notamment le risque d'accident vasculaire cérébralaccident vasculaire cérébral et d'arrêt cardiaque. À cause de l'absence de symptômessymptômes, la fibrillation atriale nécessite une exploration clinique pour la détecter et donc passe souvent inaperçue.
Les volontaires devaient être équipés d'une Apple Watch Series 1, 2 ou 3 qui contenait l'application Apple Heart Study développée pour l'étude. L'application vérifie régulièrement le capteur de fréquence cardiaque afin de détecter un pouls irrégulier. Les chercheurs n'ont pas utilisé l'électrocardiogramme (ECG) intégré à l'Apple Watch Series 4, ce modèle ayant été lancé après le début de l'étude. Lorsque l'appareil détecte un rythme cardiaque irrégulier, il envoie une notification à l'iPhone de l'utilisateur leur demandant d'effectuer une consultation vidéo avec l'un des médecins participant à l'étude. Les volontaires concernés ont ensuite reçu un capteur ECG ambulatoireambulatoire qui a enregistré leur rythme cardiaque pendant une semaine.
Un niveau de précision étonnant
Sur les 400.000 participants, seul 0,5 %, soit environ 2.000 personnes, a reçu une notification de rythme cardiaque irrégulier. Ce chiffre est intéressant pour estimer la précision du système, car il indique que le nombre de faux-positifs est limité. Une fibrillation atriale a été détectée chez un tiers de ceux qui ont reçu une notification de rythme cardiaque irrégulier et qui ont reçu un capteur ECG. Les chercheurs indiquent que ce résultat n'est pas surprenant, cette condition étant intermittente. L'équipe a pu ensuite comparer les données sur une semaine entre le capteur ECG et l'Apple Watch. Ils ont découvert que ce dernier était capable de détecter une arythmiearythmie dans 71 % des cas détectés avec le capteur ECG. À l'inverse, 84 % des personnes qui ont reçu une notification pendant la surveillance avec le capteur ECG présentaient effectivement une fibrillation atriale au moment de la notification. 57 % des personnes ayant reçu une notification ont ensuite consulté un médecin.
Cette recherche devrait servir de point de départpoint de départ pour de nombreuses autres études qui explorent ce que les capteurs qui nous entourent au quotidien peuvent nous apprendre sur notre santé. Selon Lloyd Minor, le doyen de la faculté de médecine de l'université de Stanford, « La fibrillation atriale n'est que le début, cette étude ouvrant la porteporte à d'autres recherches dans le domaine des technologies portables et comment elles peuvent être utilisées pour prévenir la maladie avant qu'elle ne frappe - un objectif principal de la santé de précision. »