Voici la sélection de Futura du top 8 des innovations de l’univers du cycle pour l’année 2024. Originales ou trop en avance, certaines ne verront jamais le jour, quand on aimerait que d’autres soient commercialisées le plus rapidement possible.
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En 2024, le vélo, ce n'est plus seulement un cadre avec des roues, des pédales, un dérailleur et des freins. La technologie et l'innovation se sont invitées sur ces deux-roues désormais le plus souvent électriques. Futura fait le tour des inventions qui ont rythmé l'année, comme les vélos qui roulent tout seuls, les selles anti-douleurdouleur, les systèmes anticollisions ou encore les motorisations à l'hydrogènehydrogène. Il y a des idées qui pourraient bien être commercialisées dès 2025, lorsque d'autres resteront sans doute dans les limbeslimbes de l'histoire.
Des concepts de vélos autonomes
La voiture autonome, tout le monde en parle et pourquoi pas le vélo ? Des chercheurs du Massachusetts Institute of Technology (MIT) ont mis au point un concept de vélo autonome capable de rouler sans personne au guidon. En mode autonome, sa roue arrière se dédouble et l'ensemble se transforme en une sorte de tricycle pour conserver la stabilité. Mais les Chinois sont allés encore plus loin. La célèbre marque Huawei a rendu un vélo totalement autonome et capable de tenir debout sur ses seules deux roues. Le vélo est bardé de capteurscapteurs et de caméras pour éviter les obstacles. Pour les deux prototypes, les accéléromètres et une technologie de stabilisation sont intégrés. Dans le futur, ces vélos autonomes pourraient très bien être en libre-service et venir à votre rencontre, puis repartir tout seuls sur leur borne de rechargement lorsque vous n'en aurez plus besoin.
Projet de vélo autonome du MIT. © City Science MIT
Des systèmes anticollisions
Pour améliorer la sécurité des conducteurs de deux-roues, la société américaine Roadio a inventé un système qui combine une vision à 360 degrés avec une analyse des risques qui s'appuie sur l'intelligence artificielle. L'avantage, c'est que cet équipement peut être installé sur n'importe quel vélo ou scooter pour prévenir des risques d'accidentaccident. Deux caméras avec des objectifs fisheye de 210 degrés sont fixées à l'avant et à l'arrière d'un deux-roues. Avec cette combinaison, Roadio peut « voir » à 360 degrés autour du deux-roues. Le reste se fait à partir du smartphone du cycliste via une applicationapplication. L'écran positionné sur le guidon affiche la vue de la route. L'IA surveille le comportement des véhicules jusqu'à 125 mètres et prévient le cycliste avec une alerte visuelle et sonore jusqu'à six secondes à l'avance en cas de risque de collision. L'IA analyse aussi les comportements sur les côtés pour détecter un risque de queue-de-poissonpoisson, par exemple. Alors évidemment, mieux vaut lever le neznez de l'écran de temps en temps pour rouler en pleine sécurité. Le système devrait être commercialisé et implanté sur des vélos et des scooters.
Un vélo électrique à hydrogène
Le nerfnerf de la mobilité douce, c'est l'énergieénergie et plutôt que de passer des heures à recharger la batterie d'un vélo électrique, la société HydroRide Europe mise sur l'hydrogène. Sa pile à hydrogène ne fait pas beaucoup mieux qu'une batterie avec ses 60 kilomètres d'autonomie, en revanche, la recharge est ultra-rapide. Pour cause ! Il ne faut qu'une dizaine de secondes pour retirer le réservoir d'hydrogène vide contenu dans une sorte de bouteille de 25 centimètres de haut, par une autre pleine. Et pour la question cruciale de la disponibilité de ce combustiblecombustible, HydroRide compte sur l’hydrogène vert, en proposant un générateurgénérateur d'hydrogène compact. Il peut produire 20 grammes d'hydrogène à partir de 200 millilitres d'eau purifiée en cinq à six heures environ. Si le remplacement du réservoir est rapide, la véritable recharge ne l'est donc pas vraiment.
Une selle anti-mal aux fesses
Le vélo existe depuis 1817 et pourtant, s'il y a un de ses éléments qui n'a jamais vraiment su évoluer, c'est sa selle. La cause à une forme à peu près triangulaire qui malgré les progrès fait toujours mal aux fesses au bout d'un moment. Pour la rendre enfin confortable, voici la vabsRider. C'est la première selle de vélo au monde à « axe virtuel ». Comme nous avons deux fesses, elle est également composée de deux parties distinctes. Elles pivotent indépendamment en suivant le mouvementmouvement de chaque fesse. Ce procédé permet de mieux répartir le poids entre les ischionsischions et les fémursfémurs et rend de fait l'assise beaucoup plus confortable. La selle sera commercialisée par une start-up, nommée AtaraxyBSC.
Des chaussures de vélo qui s’ajustent aux pédales
Shimano est célèbre pour ses équipements pour vélos et cyclistes. La société japonaise a pensé aux plus sportifs qui utilisent les chausses spéciales qui s'accrochent aux pédales pour mieux transmettre l'effort. Pour les aider, Shimano a donc déposé un brevet qui motorise des cales pour varier les plaisirs du pédalage selon les pratiques. Le système se base sur des capteurs placés sur le vélo et dans la chaussure. Les capteurs relèvent la puissance fournie par le cycliste, sa cadence, le type de route ou encore la géolocalisation. Un système de motorisation et de rails permet alors à la cale de s'ajuster automatiquement latéralement et d'avant en arrière pour un placement optimal du pied selon les conditions (pendant un sprint, en montée...). La batterie est quant à elle placée directement dans la pédale.
Un vélo à deux chaînes
Voici le Buffalo S2 de World Bicycle Relief, un VTT plutôt spécial, avec deux chaînes au lieu d'une pour la transmission. Pour quelle raison ? Parce qu'au lieu d'équiper le vélo d'un tas de pignons, de câbles et de composants supplémentaires, le constructeur a tout simplifié en créant deux entraînements distincts : un plateau haut relié à un pignon arrière via une chaîne dédiée, et un plateau bas enchaîné à un deuxième pignon arrière sur le même moyeu. Autrement dit, il n'y a que deux vitessesvitesses. Pour passer de l'une à l'autre, pas de manette. Le cycliste doit faire un demi-tour en arrière pour activer la roue libre commutable de haut en bas et vice versa. C'est simple, et surtout très robuste.
Enfin un vrai pneu increvable
Le fabricant néerlandais Supreme Dutch a créé les Airless, des pneus dénués d'airair dont l'ambition est de ne jamais crever, tout en étant similaires à leurs équivalents gonflés à 3,5 barsbars. Ils sont annoncés pour une durabilitédurabilité de 20 000 kilomètres avant d'être usés. La moussemousse en thermoplastiquethermoplastique expansé contenue dans les pneus est alvéolée et permet d'obtenir l'équivalent de mini-coussins d'air. Ce sont eux qui permettent d'obtenir l'impression de rouler avec l'équivalent de pneus gonflés à 3,5 bars. La société ne vise pas les particuliers, mais les vélos en libre-service, les livreurs et les vélos cargo.
Une nouvelle valve à un clic
Valve Presta, valve standard, valve Woods, valve Regina. Les pneumatiquespneumatiques ont aussi leurs fantaisies et chaque valve a sa pompe. Trouver une norme commune n'a rien de simple. À priori, un peu comme avec l'USBUSB, tout ce petit monde pourrait bien être éclipsé par un nouveau standard : le Clik Valve. Mis au point par le fabricant allemand Schwalbe, ce procédé est censé être beaucoup plus simple à utiliser que les systèmes existants et augmenter le débitdébit d'air jusqu'à 50 %.
Pour appliquer la tête de la pompe sur cette valve, il suffit de forcer jusqu'à entendre un clic. Un mécanisme à roulement à billes vient solidariser les deux éléments pour éviter les fuites d'air. Ce type de valve devrait se répandre progressivement et les pompes qui y seront associées aussi. Dans un premier temps, cela fera quand même une valve de plus et autant de pompes différentes. Mais, la marque a prévu le coup en proposant des adaptateurs qui permettront d'ajouter ce système sur certaines des anciennes valves.