Ce « rase-mottes » est celui de la sonde Juno au-dessus du pôle nord de Jupiter, à quelques milliers de kilomètres. Les couleurs (fausses) indiquent les températures sur ces images saisies dans l'infrarouge. Les planétologues découvrent un ensemble de cyclones qui en entourent un plus grand. Difficile à comprendre… donc passionnant.

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    La sonde Juno, de la Nasa, s'est satellisée autour de JupiterJupiter le 5 juillet 2016. Elle tourne depuis sur une orbite polaire, très elliptique, durant 53 jours, qui la fait périodiquement s'approcher du pôle nord, à une altitude très faible, de 4.200 à 5.200 km.

    Son but ? Comprendre l'intérieur de la planète géante et donc sa formation. Un noyau solide s'est-il entouré d'une épaisse masse gazeuse ou bien une partie du gazgaz de la nébuleuse planétairenébuleuse planétaire initiale s'est-il accrété lui-même, comme dans le SoleilSoleil ? Dans ce second cas, Jupiter est une sorte d'étoileétoile ratée, car trop petite, mais cette hypothèse implique que la nébuleuse planétaire enfermait à l'origine une masse de gaz plus grande que dans le cadre de la première possibilité.

    Les cyclones du pôle nord se dévoilent

    JunoJuno embarque aussi des instruments (huit en tout) pour comprendre le champ magnétiquechamp magnétique jovienjovien, mal connu. La première image montre une cartographie. Dans les régions rouges, les lignes de champ magnétique sortent de Jupiter et elles y rentrent dans les zones bleues. Du coup, ce champ paraît bien plus complexe que prévu... et donc un peu plus mystérieux.

    Filmé dans l'infrarougeinfrarouge par l'instrument Jiram (Jovian Infrared Auroral Mapper) durant le quatrième survolsurvol, le pôle nord montre de vastes structures nuageuses en trois dimensions. Un puissant cyclone central est entouré de huit homologues plus petits (de 4.000 à 4.600 km) et les forces à l'œuvre sont mal comprises. Les couleurscouleurs sont fausses et indiquent les températures. Comme l'explique la Nasa, les régions les plus claires sont les plus chaudes, ou, plutôt, les moins froides, atteignant -13 °C, et les teintes foncées correspondent à des températures descendant à -83 °C. C'est la première fois que les planétologues peuvent étudier d'aussi près ce pôle nord jovien.

    © Nasa