A la fois passionné de nature, d’environnement, chercheur et chasseur de pollutions, l’écotoxicologue est un scientifique polyvalent soucieux du monde qui l’entoure. Son importance est telle qu’il peut participer aux politiques publiques en matière de sécurité environnementale et d’homologation de produits chimiques.


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    L'écotoxicologue est chargé d'étudier les effets nocifs des produits chimiques sur la santé des êtres vivants et sur l'environnement. Son rôle est d'identifier toutes les pollutions issues des groupes industriels pharmaceutiques, chimiques, cosmétiques ou encore agroalimentaires présentes dans la nature, et de trouver des solutions afin de limiter leur impact sur la faune et la flore et sur l'Homme.

    Il analyse et mesure ainsi la quantité de produit chimique présente dans un écosystèmeécosystème et tente de déterminer sa dangerosité, sa toxicitétoxicité et leurs conditions de dissémination. Son but et ainsi de proposer des moyens de lutter contre ces produits chimiques soit en contrôlant leur utilisation soit en les supprimant totalement.

    Il peut ainsi participer à l'élaboration de normes sanitaires ou de politiques publiques en rédigeant et publiant des rapports de recherches. La majeure partie de son travail se fait en laboratoire, où en collaboration avec toute une équipe d'experts, il manipule et identifie les produits dangereux et évalue leurs impacts sur l'environnement.

    Les principales compétences et qualités à avoir

    Un écotoxicologue doit faire preuve de multiples compétences et qualités dans le cadre de son travail :

    • connaître parfaitement la biologie et la chimiechimie ;
    • être à jour des réglementations environnementales, chimiques, etc. au niveau européen ;
    • maîtriser les règles de sécurité et le matériel de laboratoire ;
    • parler et écrire l'anglais technique ;
    • faire preuve de rigueur, de curiosité et de disponibilité ;
    • savoir travailler en équipe ;
    • être pédagogue et bon communicant ;
    • avoir un grand esprit d'analyse et de synthèse.
    Sur le terrain, l’écotoxicologue prélève des échantillons pour analyser et mesurer la quantité de produit chimique présente dans l’environnement. © Production Perig, Fotolia.
    Sur le terrain, l’écotoxicologue prélève des échantillons pour analyser et mesurer la quantité de produit chimique présente dans l’environnement. © Production Perig, Fotolia.

    Les conditions de travail

    L'écotoxicologue peut travailler aussi bien pour le public que pour le privé. Ses horaires de travail sont plutôt classiques mais peuvent générer des journées à rallonge. Déplacements sur le terrain, analyses en laboratoire, et rédaction de rapports composent la journée d'un écotoxicologue. Il est amené à manipuler des produits toxiques et doit donc parfaitement maîtriser les règles et consignes de sécurité.

    Comment devenir écotoxicologue ?

    Un niveau bac + 5 minimum est exigé pour pouvoir exercer le métier d'écotoxicologue :

    • Ecole d'ingénieur en chimie ou biologie ;
    • Diplôme d'Etat Docteur en pharmacie ;
    • Master ToxicologieToxicologie et éco-toxicologie ;
    • Master Pollutions chimiquesPollutions chimiques et gestion environnementale ;
    • Master Ecophysiologie et écotoxicologieécotoxicologie ;
    • Master Ingénierie de la santé, parcours Méthodes de recherche en environnement, santé, toxicologie, écotoxicologie ;
    • Doctorat en écotoxicologie, chimie de l'environnement, agronomie...

    Le salaire d’un écotoxicologue

    Un écotoxicologue débutant touchera entre 2500 et 3000 euros bruts mensuels selon s'il exerce dans le public ou le privé. Son salaire en fin de carrière pourra facilement dépasser les 5000 euros bruts par mois.

    Les perspectives d’évolution d’un écotoxicologue

    Un écotoxicologue peut évoluer vers des postes de responsable sécurité et environnement, de chef d'unité écotoxicologie, de consultant pour l'industrie en écotoxicologie, de responsable de laboratoire ou d'équipe...

    Entreprises qui emploient des écotoxicologues

    • grandes entreprises industrielles ;
    • ministère de l'environnement ;
    • centres de recherche publics et parapublics (INRA, CNRS, IRSTEA...) ;
    • laboratoires d'essais écotoxicologiques ;
    • bureaux d'études spécialisés.