Face à une pénurie grandissante dans le monde de la santé, les hôpitaux peinent à recruter des candidats au concours d’aides-soignants.
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Indispensable dans de nombreuses structures de soin, mais aussi au domicile des patients, le métier d’aide-soignant est pourtant de plus en plus déserté par les jeunes et il devient de plus en plus difficile de trouver du personnel formé. Alors comment se fait-il que le secteur soit à ce point en crise ? Quelles sont les solutions mises en œuvre ? Comment devenir aide-soignante ? Réponses !
Pénurie d'aide-soignant : le secteur en crise
Dans les hôpitaux comme dans de nombreuses autres structures, il semble de plus en plus difficile de recruter un aide-soignant ou une aide-soignante. Les chiffres parlent d’eux-mêmes avec 3 % de postes vacants en centre hospitalier et 13 % en Ehpad. Une pénurie d’aides-soignants en France dont les patients sont les premiers à en pâtir.
En ce qui concerne les causes de cette pénurie d’aides-soignants en France, elles ont été identifiées depuis bien longtemps. Tout d’abord, les conditions de travail sont pointées du doigt depuis plusieurs années par le personnel. L’intensification du travail et le manque de moyen ne rendent pas la profession séduisante auprès des jeunes, et d’autant plus depuis le début de la pandémie.
Par ailleurs, c’est aussi le salaire de l’aide-soignant qui est en cause. Ce dernier n’est en effet pas à la hauteur des attentes du personnel qui réclame d’ailleurs régulièrement une meilleure rémunération et plus de reconnaissance de manière générale. Le salaire moyen d’une aide-soignante en début de carrière est d’environ 1.760 € (et ce, incluant la revalorisation des salaires qui avait été votée en 2020, plus d’informations sur le sujet ici). Après cinq ans de carrière, le salaire moyen d’une aide-soignante est d’environ 1.838 € net.
Un recrutement massif pour les années à venir
Les centres hospitaliers, mais aussi et surtout les Ehpad mettent en œuvre des campagnes de recrutement destinées à palier les pénuries d’aides-soignants en France. L’objectif est donc plus que jamais de trouver du personnel, mais aussi de susciter des vocations auprès des jeunes pour pouvoir procéder à un recrutement massif dans les années à venir.
La formation d’aide-soignant étant de plutôt courte durée, si suffisamment de candidat(e)s se présentent et sont diplômé(e)s, on peut espérer voir les effets de cette pénurie diminuer à court terme. Cela étant, les problématiques qui rendent le métier peu attractif aux yeux des jeunes se doivent aussi d’être prises en compte afin de redonner de l’intérêt au métier.
Si un recrutement massif est prévu dans l’avenir, les personnes disposant d’un diplôme d’État d’aide-soignant aujourd'hui n’auront aucun mal à trouver un poste, que ce soit en remplacement pour prêter main-forte aux centres hospitaliers en cette période de Covid-19 ou sur du plus long terme.
Les formations et les concours pour le recrutement
Les centres de formation ont donc une forte responsabilité pour les années à venir : rendre le métier d’aide-soignant plus attractif auprès des jeunes afin de susciter des vocations et de former de futurs professionnels de la santé.
L’admission à la formation d’aide-soignant s’effectue sur dossier et entretien. Plusieurs connaissances et aptitudes sont nécessaires afin de pouvoir accéder au cursus. Une fois reçue, le ou la candidate recevra une formation théorique et pratique en vue d’obtenir le diplôme d’État d’aide-soignant (plus d’informations sur le DEAS ici). La formation d’aide-soignant et le diplôme permettent ensuite de travailler dans de nombreuses structures différentes afin de trouver l’environnement qui corresponde à ses attentes.
Il est également possible de poursuivre son parcours en préparant par exemple le Diplôme d’État d’Infirmière si souhaité. Il y a donc de véritables perspectives d’évolution lorsque l’on décide de se former comme aide-soignant ou plus généralement d’opter pour le métier de professionnel de santé.