Dans plusieurs milliards d’années, la Terre finira inexorablement absorbée par le Soleil transformé en géante rouge. D’ici là, l’humanité aura certainement disparu depuis bien longtemps. Reste à savoir comment...
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Elle devait se produire en 1999. Puis, en 2008 ou en 2012. Peut-être bien, finalement, pour 2060 ? Depuis plusieurs siècles, prophètes et autres gourous prédisent régulièrement la fin du monde. Déluge biblique, invasion d'extraterrestres ou Armageddon, chacun y va de sa théorie fumeuse. Un peu plus élaborés, les films hollywoodiens se montrent aussi très imaginatifs pour détruire l'Humanité, d'Interstellar à La Planète des singes en passant par Le Jour d'après. Il existe pourtant de réelles probabilités de voir l'espèceespèce humaine disparaître précocement. Voici les hypothèses scientifiques les plus sérieuses.
Une superéruption volcanique provoque un hiver permanent
Tous les 100.000 ans environ, se produit une superéruption capable d'annihiler pendant plusieurs années le rayonnement solairerayonnement solaire. Des centaines de kilomètres cubes de cendres et de roches sont projetés dans l'atmosphèreatmosphère, plongeant la planète dans un hiverhiver permanent, empêchant toute plante de croître, provoquant des famines et des épidémiesépidémies. Une trentaine de supervolcans dans le monde seraient susceptibles de provoquer une telle catastrophe. En 2017, des chercheurs de l'Arizona State University ont ainsi averti d'un possible réveil du Yellowstone, aux États-Unis. Toutefois, il est peu probable que le phénomène soit suffisamment massif pour causer l'extinction entière de l'humanité.
Une météorite géante
Une météorite géante d'une dizaine de kilomètres de diamètre croise l'orbite terrestre tous les 100 millions d'années environ. Dégageant une énergie équivalente à cinq milliards de fois la bombe d'Hiroshima, une telle collision embrase l'atmosphère à plus de 1.000 °C et entraîne des tsunamistsunamis de plusieurs centaines de mètres de hauteur. C'est l'explication la plus communément avancée pour expliquer la fin des dinosaures, il y a 66 millions d'années.
Encore plus dangereux : la désintégration d'une comète géante entraînant une succession de méga-impacts. Rassurez-vous : des experts de la Nasa et de l'ESAESA planchent d'arrache-pied pour trouver un moyen de dévier les astéroïdesastéroïdes menaçant la planète.
Un déclin démographique inexorable ?
Au rythme actuel, il n'y aura plus aucun Japonais en l'an 3000, alertait en 2006 le National Institute of Population and Security Research, dépendant du ministère japonais de la Santé. En cause, un taux de féconditétaux de fécondité d'à peine 1,41 enfant par femme. Ce n'est pas le seul pays menacé par l'extinction démographique : la Corée du Sud, dont le taux de fécondité ne dépasse pas 1,26, pourrait aussi disparaître d'ici l'an 2500. En Europe, la Roumanie, la Pologne ou l'Italie sont sur la même pente malgré les politiques natalistes lancées dans ces pays. En 2003, les Nations Unies ont réalisé une estimation de la population mondiale en l'an 2300 : selon la projection d'un taux de fécondité stabilisée, en fourchette basse, elle serait de 2,3 milliards ; en fourchette haute, de 36,4 milliards.
Dans une hypothèse où le taux de fécondité serait gelé au taux constant actuel pour les 3 prochains siècles, ce chiffre serait de... 134.000 milliards ! Mais comment pouvoir se projeter aussi loin, entre implosion et explosion démographique ? Car, c'est aussi faire peu de cas, outre les facteurs culturels, du déclin démographique provenant d'une chute de la fertilité humaine. Une étude de 2017 montrait ainsi que le nombre moyen de spermatozoïdesspermatozoïdes des hommes dans les pays les plus industrialisés du monde avait chuté de moitié en 40 ans.
Le réchauffement climatique rend la terre invivable
D'ici 2100, la plupart des pays du golfe persique pourraient devenir inhabitables sous l'effet du réchauffement climatiqueréchauffement climatique. Selon le MIT, la plaine du nord de la Chine, qui compte la plus grande concentration d'humains de la planète, pourrait, à son tour, devenir coutumière des vagues de chaleurs caniculaires d'ici 2070.
« Avec une température supérieure à 35 °C et un taux d'humidité de 100 % empêchant toute évaporation, les gens meurent en seulement six heures », avancent les chercheurs. La chaleurchaleur atteinte au Pakistan, en Inde ou au Bangladesh pourrait là encore « excéder la capacité de l'organisme humain à survivre sans protection ». Pourra-t-on loger tous ces futurs migrants en Sibérie ou au Canada ?
Une guerre nucléaire généralisée
On compte en 2018 plus de 14.000 armes nucléaires dans le monde, d'après l'organisation Ploughshares Fund. En 2014, une étude de l'Union géophysique américaine a démontré qu'un simple conflit nucléaire régional entre l'Inde et le Pakistan projetterait dans l'atmosphère cinq millions de tonnes de carbonecarbone, provoquant une chute généralisée des températures sur la planète et une importante dégradation de la couche d'ozonecouche d'ozone pouvant conduire à une véritable « famine nucléaire ».
Autant dire qu'une guerre généralisée aurait largement de quoi éradiquer l'humanité. Les conséquences pourraient encore être pires si l'on utilisait des bombes « salées » (ou bombe sale) en cobalt-59, un isotopeisotope radioactif capable de rendre la zone frappée inhabitable pendant au moins un siècle. De quoi approuver les partisans d'un désarmement global.
Une famine mondiale déclenchée par le déclin de la biodiversité
Le déclin dramatique de la biodiversité pourrait à terme constituer une menace pour notre alimentation. L'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agricultureagriculture (FAOFAO) met en garde : aujourd'hui, 75 % des aliments de la planète proviennent d'à peine 12 espèces végétales et 5 espèces animales. À peine trois céréalescéréales (riz, maïsmaïs, bléblé) produisent à elles seules 60 % des caloriescalories et protéinesprotéines consommées par l'Homme.
Une maladie touchant ces variétés pourrait donc entraîner une famine de grande ampleur. Au XVIIIe siècle, le mildioumildiou avait ainsi décimé les champs de pomme de terrespomme de terres en Irlande, provoquant la mort d'un million de personnes. Dans le domaine de la pêchepêche, de nombreux stocks sont largement surexploités. Il pourrait ne rester plus aucun poissonpoisson en Asie-Pacifique d'ici 2048, d'après l'IPBES.
Une épidémie incontrôlable
Grand classique des films hollywoodiens, le virus destructeur éradiquant l'humanité en quelques semaines est aussi un des thèmes préférés des conspirationnistes. En mars 2018, l'Organisation mondiale de la SantéOrganisation mondiale de la Santé a alerté sur une mystérieuse « maladie X », capable de provoquer une pandémiepandémie mondiale « jamais vue ».
Cette future maladie pourrait provenir d'un accidentaccident de manipulation génétiquegénétique, d'un acte terroriste ou de la fuite d'un laboratoire, mais elle devrait plus probablement arriver chez l'Homme par une transmission animale, comme le virus Ebola ou la grippe H1N1. Il est toutefois peu vraisemblable qu'un virus parvienne à éradiquer l'ensemble de l'humanité : il n'a, en effet, jamais intérêt à tuer tous les hôtes infectés car, dans ce cas, il ne peut plus se reproduire et continuer son expansion.
Un bombardement cosmique
La collision entre deux étoiles à neutronsétoiles à neutrons ou l'explosion d'un trou noirtrou noir produirait de redoutables sursauts gamma. Ces flux massifs de rayons gammarayons gamma ionisent les moléculesmolécules de l'atmosphère, détruisant la couche d'ozone. Sans cet écran protecteur, la dose de rayons UVB atteindrait un niveau mortel pour les phytoplanctonsphytoplanctons, à la base de la chaîne alimentairechaîne alimentaire et responsable de la moitié de l'activité photosynthétique de la planète.
Un tel sursautsursaut gamma est sans doute à l'origine de la grande extinction de l'OrdovicienOrdovicien, il y a 450.000 millions d'années, où environ 60 % des espèces d'invertébrésinvertébrés marins ont subitement disparu. Encore faut-il qu'un sursaut gamma croise l'orbite de la Terre dans un périmètre suffisamment proche, ce qui reste hautement improbable.