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Marco Polo a fait découvrir la Chine aux Européens. Le voici en costume tartare. © Grevembrock, Wikimedia Commons, DP
La famille de Marco Polo, des marchands explorateurs en Chine
Lorsque Marco Polo est né, son père et son oncle Matteo étaient à Constantinople. Ils faisaient partie de ces Vénitiens qui, à la suite de la quatrième croisade, ouvrirent des comptoirs en Orient et s'y enrichirent. Vers 1260, anticipant la restauration de l'Empire byzantin, ils cherchèrent de nouveaux horizons pour leurs affaires. Ils voyagèrent jusqu'en Chine, à Kaifeng. Là, l'empereur Kūbilaï Khan (petit-fils de Gengis Khan)) leur confia une fabuleuse mission.
Le message de Kūbilaï Khan, empereur mongol
Le grand khan leur demanda de remettre au pape une lettre où il manifestait toute sa bienveillance envers le souverain pontife et la chrétienté. Il demandait que lui soient envoyés jusqu'à cent sages qui seraient capables de convaincre par la force de la raison les hommes de son pays de la supériorité du catholicisme. Il souhaitait également que lui soit remise en guise de relique de l'huile sainte de Jérusalem. En échange de ces missions diplomatiques, la famille Polo obtenait le monopole du commerce entre la Chine et la chrétienté et un sauf-conduit pour tout le territoire : la « table d'or ».
Marco Polo : départ pour la Chine
Marco Polo avait une quinzaine d'années lorsque son père revint à Venise en 1269. Il fallut attendre 1271 pour la nomination d'un nouveau souverain pontife : Grégoire X. Celui-ci accueillit favorablement la demande du grand khan. Un nouveau voyage fut organisé avec deux moines franciscains. Cette fois, Marco accompagnera son père. Il ne reviendra que 24 ans plus tard.
À savoir
Les aventures de Marco Polo sont connues grâce au Livre des merveilles. L'ouvrage n'a pas été véritablement écrit par Marco Polo, mais il fut dicté à l'un de ses compagnons de cellule à Gênes : Rustichello de Pise. On a longtemps cru que c'était un récit imaginaire