Les rois mérovingiens sont les rois de la lignée de Clovis. Issus des peuples de Francs saliens, ils ont régné du Ve au milieu du VIIIe siècle sur une bonne partie de la France actuelle, de la Belgique et sur quelques territoires allemands, suisses et néerlandais. Sauriez-vous en citer quelques-uns ?

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    Ils tiennent leur nom de Mérovée (« éminent guerrier » en francique) dont l'existence historique se confond avec le mythe d'un ancêtre de Clovis. Leur règne est également marqué par l'émergenceémergence du christianisme et l'implantation de l'Église.

    Clovis, le plus grand roi de tous

    Clovis, le fils de Childéric et petit-fils de Mérovée n'était à ses débuts sur le trône (481) qu'un petit roitelet franc. Mais il sut s'associer face à ses parents pour vaincre Syagrius, général romain, à Soissons, dont il fit sa capitale avant de s'installer à Paris en 507. Son baptême vers 500 en fit le champion du catholicisme et lui valut le précieux soutien de l'aristocratie gallo-romaine et des religieux. Par la ruse, la guerre, et le meurtre si nécessaire, il agrandit considérablement son royaume qui s'étend à sa mort (en 511) du Rhin aux Pyrénées.

    Clovis fut baptisé le 25 décembre 498 à Reims par Saint Rémi. © Pethrus, Wikimedia Commons, Domaine Public

    Clovis fut baptisé le 25 décembre 498 à Reims par Saint Rémi. © Pethrus, Wikimedia Commons, Domaine Public

    Clotaire Ier dit le Vieux

    La loi des Francs saliens (loi salique) veut que les royaumes soient partagés entre les différents fils selon l'arbitrage paternel. Clotaire, fils de Clovis et de Clotilde, reçoit le royaume de Soissons ; ceux de Paris, d'Orléans et de Reims reviendront à ses frères avec lesquels il s'unira pour vaincre les Burgondes. Bien que chrétien, il est polygame et force des princesses au mariage pour agrandir son royaume. De la célèbre et dévote Radegonde, il ne parviendra pas à obtenir d'enfant. Il assassine à la mort de son frère Clodomir deux de ses neveux (10 et 8 ans) mais Clodoald lui échappe. Il meurt heureux à la tête d'un royaume franc et réunifié comme sous le règne de son père.

    Dagobert, un bon roi quand même...

    Fils de Clotaire II (connu entre autres pour le supplice ignoble auquel il soumit la reine Brunehaut), il succéda à son père en 629. Conseillé par les futurs Saint Éloi et Saint Ouen, son règne fut, malgré quelques tâches sanglantes, étonnamment doux pour un Mérovingien. Il reconstitue l'unité du royaume franc, qu'il administre avec sagesse et sens du compromis.

    Les rois mérovingiens, après Dagobert, furent appelés « rois fainéants » parce qu'ils « n'avaient plus de roi que le nom ». En fait, cette étiquette infamante leur a été attribuée par le biographe de Charlemagne pour justifier la prise de pouvoir des Carolingiens.