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Comme le premier conflit mondial (1914-1918), la seconde guerre mondiale est considérée par les historienshistoriens comme une « guerre totale ». Son concept tient, en partie, au fait que le monde entier, à quelques exceptions près, a été plongé dans ce conflit qui a duré de 1939 à 1945. Au-delà de cette mondialisation, ce sont les moyens mis en œuvre par les belligérants qui conduisent à cette définition de « guerre totale ». Contrairement à la plupart des guerres, l'une des caractéristiques de ce type de conflit est de ne pas faire de distinction entre civils et militaires. Ainsi, sur près de soixante-cinq millions de victimes de la seconde guerre mondiale, plus de quarante millions étaient des civils.
Exode de 1940, civils français fuyant l’invasion. © Bundesarchiv, Wikimedias Commons, CC-by-sa 3.0
La Seconde Guerre mondiale symbolise la guerre totale
Ce concept de « guerre totale » se distingue par les forces engagées par les pays combattants mais principalement par le fait que les civils se retrouvent en première ligne. La seconde guerre mondiale en est une parfaite illustration : les nations concernées ayant mis l'ensemble de leurs ressources au service de l'effort de guerre. Économie, politique, justice et population sont mises au service du pays pour remporter la victoire. Le but de cette énorme mobilisation est clair : il ne s'agit pas de vaincre un ennemi, mais de le détruire totalement.
À noter
Pour beaucoup d'historiens, la première guerre totale aurait été la guerre de Sécession, qui a déchiré les États-Unis de 1861 à 1865. Cette terminologie lui a été attribuée en raison des énormes moyens mobilisés et de la volonté de détruire autant les biens civils que les forces militaires.