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Les Étrusques, dont la civilisation s'est épanouie en Italie centrale du milieu du VIIIe siècle à la fin du IIe siècle avant J.-C., ont fasciné des générations entières. Le mystère de leurs origines, leur langue largement indéchiffrée, le charmecharme énigmatique de leur peinture et de leur art souvent funéraire ont fait naître le mythe d'un « secret » étrusque, en réalité injustifié. Mais on comprend mieux comment il a pu éclore quand on contemple le sarcophage des Époux, dont la fonction demeure cependant incertaine.
L'énigme des Époux. © Paris, Musée du Louvre, Département des Antiquités grecques, étrusques et romaines, Dunod
L'inhumation et l'incinération se partageant la faveur des Étrusques, il pourrait tout aussi bien s'agir d'une grande urne destinée à contenir les cendres des défunts. Vers la fin du VIe siècle avant J.-C., les relations s'intensifient entre l'Italie étrusque et le monde grec, plus particulièrement les cités ioniennes d'Asie, d'où partent de nombreux immigrants fuyant la domination perse. C'est alors que se multiplient les sarcophages et les urnes cinéraires de terre cuite qui s'ornent de délicates figures de banqueteurs esquissant le fameux sourire que l'on dit « archaïque ». Celui représenté ici provient de Cerveteri, l'antique Caere, cité portuaire largement ouverte aux influences ioniennes.
Un art sous influences
Il s'agit bien ici de la réinterprétation de modèles ioniens. De quoi étayer le mythe de l'origine orientale des Étrusques, que rien en réalité ne permet d'accréditer : influence ne veut pas dire parenté. Car les yeuxyeux légèrement bridés, en amandeamande, le visage ovoïde au menton fin, le neznez délicat, la suavité du modelé, la simplification des formes donnent à ces couples, représentés sur un pied d'égalité, une retenue et un charme fort éloignés des joyeux et bruyants banquets grecs réservés aux hommes. Le couple de banqueteurs est, selon l'usage oriental, à demi allongé sur des coussins en forme d'outre qui évoquent le partage du vin, une cérémonie du rituel funéraire. La défunte verse dans la main de son époux quelques gouttes de parfum, cette offrande étant une autre composante essentielle des funérailles. Peut-être tient-elle dans la main gauche une grenadegrenade, symbole de l'immortalité à laquelle se prépare, confiant, ce couple lié par une tendre connivence.
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