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Alors que la guerre de Vendée vient de se déclencher et que les armées prussiennes et autrichiennes sont entrées en guerre contre la France, le régime révolutionnaire est menacé. Pour contrer ce danger qui vient aussi bien de l'intérieur que de l'extérieur, la Convention, qui est l'assemblée législative de l'époque, décide la création d'un Comité de salut public le 6 avril 1793. Au départ, celui-ci est composé de neuf membres, ce chiffre passant à douze quelques mois plus tard. Durant les premiers mois de son existence, le Comité de salut public est dirigé par Danton, mais celui-ci, jugé trop faible et pas suffisamment impliqué, quitte son poste le 10 juillet. Il ouvre ainsi la porteporte à Robespierre qui devient le leader du Comité.
"Intérieur d’un comité révolutionnaire sous la Terreur. 1793-1794", d’après Fragonard fils. Collection De Vinck (BNF). © Gallica, Wikimedia Commons, DP
Le Comité de salut public se mue en gouvernement dictatorial
Hormis sur le plan financier, le Comité de salut public bénéficiait d'une autorité totale sur les affaires de la France. Rapidement, en s'appuyant sur des comités de surveillance créés dans chaque commune, il va devenir un véritable gouvernement dictatorial, le Grand Comité de l'An II. Sa politique vis-à-vis des opposants à la Révolution est particulièrement dure. Les exécutions se multiplient et la France est plongée dans une période sombre que l'histoire retiendra sous le nom de « Terreur ». La chute de Robespierre et son éviction, le 9 thermidor an II (27 juillet 1794), mettra finalement fin à la Terreur.
À noter
Le 9 thermidor an II marque la fin des pleins pouvoirs du Comité de salut public, mais celui-ci n'a disparu totalement qu'un an plus tard, en 1795.