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Traumatisé par la première guerre mondiale, l'état-major français s'attend à vivre de nouveau une guerre de tranchées contre l'Allemagne. Elle a donc construit, pour se défendre, la ligne Maginot (qui porteporte le nom du ministre de la Guerre, de 1929 à 1932, André Maginot).
Une « drôle de guerre » derrière la ligne Maginot
Il s'agit d'un ensemble complexe de lignes fortifiées destiné à se protéger. C'est sur cette ligne que les soldats français attendent une hypothétique attaque allemande. Pendant des mois, ils stationnent là sans que rien ne se passe. Les Allemands possèdent également leur ligne Maginot, nommée ligne Siegfried.
Une « drôle de guerre », sans victimes ou presque, qui bascule dans la vraie guerre
Durant la « drôle de guerre », les seules victimes à déplorer sont dénombrées lors des reconnaissances ou des attaques aériennes. Leur nombre est de l'ordre de 1.500 tués dans les deux camps.
Le 10 mai 1940, l'Allemagne décide de violer la neutralité belge et hollandaise pour pénétrer en France. Il s'agit d'une guerre éclairéclair, blitzkrieg. Le 28 mai, la Belgique est conquise. Le 22 juin, c'est au tour des troupes françaises de se rendre. Le maréchal Pétain signe alors l'armistice.
Le journaliste et écrivain, Roland Dorgelès, membre puis président de l’académie Goncourt de 1954 à 1973, est à l’origine de l’expression « drôle de guerre ». © BnF, domaine public
L’origine de l’expression « drôle de guerre »
L'expression « drôle de guerre » est due au journaliste Roland Dorgelès (1885-1973). Elle vient probablement d'une mauvaise traduction de l'expression anglaise phoney war, qui signifie fausse guerre, en funny war, qui peut se traduire par drôle de guerre.
À savoir
- En Allemagne, la période allant du 1er septembre 1939 au 10 mai 1940 est appelée « Sitzkrieg », soit la guerre assise.
- Durant la « drôle de guerre », la chanson On ira pendre notre linge sur la ligne Siegfried est très populaire.