Pour nombre d'entre nous, Louis XVI est le dernier roi de France, mais il n'en est rien. C'est en effet au XIXe siècle que la royauté a définitivement disparu du paysage politique français. Ce dernier roi a-t-il connu le même sort que Louis XVI ?
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Alors que le roi Charles X est au pouvoir depuis 1824, une révolution, baptisée « Révolution de Juillet », éclate le 27 juillet 1830. Durant trois jours, le peuple parisien se soulève et les combats font de nombreuses victimes. Baptisé les « Trois Glorieuses », ce mouvement insurrectionnel (relaté par Victor HugoVictor Hugo dans son livre Les misérables, avec le personnage de Gavroche), pousse Charles X et sa famille à fuir Paris. Louis-Philippe Ier lui succède. C'est ainsi que débute la monarchie de Juillet.
Louis-Philippe Ier, « roi des Français »
Faisant suite à la monarchie conservatrice de la Restauration, entre 1814 et 1830, cette monarchie est dite libérale, le monarque français renonçant à la notion de l'élu de droit divin. Louis-Philippe 1er, successeur de Charles X, monte sur le trône en 1830. Il est le premier et le seul roi de la Maison d’Orléans.
Louis-Philippe Ier ne s'est pas fait proclamer « roi de France », mais « roi des Français » par la Chambre des députés. Une façon de lier la monarchie à un peuple, et non plus à un pays. Moins traditionaliste que ses prédécesseurs, il donne une autre image de la royauté en France. Il est même surnommé le « roi bourgeois » ou le « roi citoyen ».
Louis-Philippe Ier, le dernier roi de France
Louis-Philippe Ier ne le sait pas encore, mais il sera le dernier roi de France. Durant les premières années de son règne, sa simplicité et sa modestie, qui tranchent avec les coutumes de ses prédécesseurs, font qu'il est apprécié. Il initie de profondes mutations sociales, politiques et économiques qui favoriseront la Révolution industrielle. Mais entre 1846 et 1848, une grave crise économique touche la France et la colère gronde. Le 22 février 1848, le peuple laisse éclater sa colère, et c'est le point de départpoint de départ d'une nouvelle révolution.
Le 24 février 1848, Louis-Philippe Ier abdique en faveur de son petit-fils, Louis-Philippe II, et prend la fuite. Son petit-fils ne montera jamais sur le trône, et c'est le début de la IIe République. Ne voulant pas subir le même sort que Louis XVI, Louis-Philippe 1er s'échappe de France avec le nom d'emprunt de Monsieur Smith et s'exile en Angleterre où il est accueilli par la reine Victoria.
Plus jamais un roi ne régnera en France.