L'ordonnance de Villers-Cotterêts est un texte de loi datant de 1539 qui notamment instaure le français comme langue officielle du droit et de l'administration.
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Au Moyen Âge et au début de la Renaissance, le français est de plus en plus utilisé lors de la rédaction des chartes royales. Le français est la langue parlée par les nobles, les commerçants et les intellectuels. Le reste de la population parle le patois (langue d'oïl, langue d'oc, etc.)). Progressivement, ces langues locales remplacent le latin dans les actes de justice.
En août 1539, François Ier fait rédiger l'ordonnance de Villers-Cotterêts. Rappelons que Villers-Cotterêts, dans l'Aisne, est une ville royale et qu'elle se situe au cœur géographique du pays des Valois, pays qui a donné son nom à une dynastie dont François Ier est le représentant. Le texte est enregistré au Parlement de Paris le 6 septembre 1539. Le but de cette ordonnance est de rendre plus compréhensibles les décisions de justice. Elle comporte 192 articles dont les articles 110 et 111 qui ont fait du français la langue officielle de la France.
Le contenu de l'ordonnance de Villers-Cotterêts
L'ordonnance de Villers-Cotterêts stipule tout d'abord que les baptêmes doivent être enregistrés. Ils doivent notamment mentionner la date de naissance. D'autre part, le latin posant des problèmes de compréhension, tous les actes officiels (testaments, contrats, registres, etc.) doivent être rédigés en « langue maternelle française ». Mais en 1539, cette « langue maternelle française » ne se résume pas au français puisqu'il existe de nombreux patois. Ainsi, il faut attendre un décret du 20 juillet 1794 pour que le français soit réellement la langue utilisée dans l'administration.
À savoir
L'ordonnance de Villers-Cotterêts est l'un des plus anciens textes de loi toujours en vigueur en France.