Avec le drapeau bleu blanc rouge, la Marseillaise ou la Marianne, le coq est l'un des emblèmes de la France. De quand date ce symbole et pourquoi cet animal a-t-il été choisi ?


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    Aujourd'hui, bien ancré dans la culture nationale, le coq n'a pourtant pas toujours été le symbole de la France. « À l'origine, les Gaulois étaient symbolisés par l'alouette, symbole de joie et d'ardeur », rappelle Stéphane Bern dans son livre Les Pourquoi de l'Histoire. On lui préfère aussi le sangliersanglier, qui représente la puissance, courage et ténacité.

    C'est sur une moquerie des Anglais, farouches ennemis de la France, que le coq va être assimilé aux Gaulois. Au début du Moyen Âge, le roi Philippe Auguste ironise sur le double sens de « gallus », qui signifie à la fois coq et gaulois. Dans son esprit, le gallinacé est un animal braillard, vantard et orgueilleux. Par bravade, les Français décident de s'emparer du symbole, considérant à l'inverse le coq comme une marque de bravoure et de fierté et arguant qu'il est même cité à plusieurs reprises dans la Bible.

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    Napoléon lui préfère l’aigle impérial

    Le symbole du coq est ensuite souvent repris à la Renaissance, où il figure sur les effigies royales et les pièces de monnaie. Mais c'est à la Révolution et lors de la monarchie de juillet qu'il connaît son apogée : on le voit sur les bonnets phrygiens, le sceau du Premier consul et le drapeau de la Garde nationale. Napoléon essayera ensuite, en vain, de remplacer le coq par le symbole de l’aigle impérial, bien plus valorisant à ses yeuxyeux.

    Bien que considéré comme emblème de la République, le coq n'est pas un symbole officiel. Il est aujourd'hui surtout utilisé dans les compétitions sportives (il est présent notamment sur les logos des fédérations de football et de rugby) et il figure sur certains monuments aux morts, timbres et pièces de monnaie. Un coq orne par ailleurs la grille du palais de l'Élysée.

     

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    Le château d'Amboise, là où se déjoua le complot des réformés

    Voici le premier jardin renaissance du Val de Loire, composé au XVe siècle par Dom Pacello da Mercogliano, jardinier paysagiste, inventif qui rompt avec la tradition médiévale des jardins clos. Le château d'Amboise est l'un des plus beaux châteaux de France et pourtant, il a perdu les quatre cinquièmes de ces bâtiments d'origine sous Napoléon. Bâti sur un immense surplomb de 40 mètres, il constituait un poste d'observation et une défense naturelle idéale sur la Loire, déjà occupée durant l'Antiquité. Après avoir été une place forte, il devient une résidence royale pour Charles VII et Louis XI. Aux XVe et XVIe siècles, la cour de France y séjourne. Sous Charles VIII, le château prend des allures de gothique flamboyant et s'enrichit successivement de deux imposantes tours cavalières (permettant aux carrosses et attelages de monter aux terrassesterrasses), de logis d'apparat, d'un oratoire, de la chapelle Saint-Hubert, il compte alors 220 pièces. Lui succédant, Louis XII fit bâtir l'autre aile dans le stylestyle Renaissance et le roi François 1er poursuivit les travaux d'embellissement « à l'italienne ». Parmi les illustres invités de ce roi féru d'art et de lettres, Léonard de Vinci (1452-1519) qui y séjourna de 1516 à 1519, qui est enterré dans la chapelle.

    Le château est célèbre aussi pour marquer le début des guerres de religion, entre protestants et catholiques : la « conjuration d'Amboise » eut lieu le 17 mars 1560, jour où l'enlèvement du futur roi François II par le Duc de Condé échoue. Le complot des réformés ayant été déjoué, les insurgés sont condamnés, décapités ou pendus au pied du château et la cour assiste depuis la salle du Conseil au supplice sur les balconsbalcons qui serviront de potence, à titre d'exemple. Tombé dans l'oubli, il renaît au XVIIIe siècle grâce au Duc de Choiseul, ministre de Louis XV avant d'être irrémédiablement pillé lors de la Révolution française. Tour à tour prison, hospice, bombardé pendant la seconde guerre mondiale, le château devient propriété de la Fondation Saint-Louis au XXe siècle.

    Le château d'Amboise. © Benh Lieu Song,  Wikimedia Commons, CC by-sa 2.0