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« Je donne la citoyenneté romaine à tous les pérégrins du monde habité », tels furent les mots de l'empereur, retranscrits pour le peuple sur papyrus. Désormais, tout homme libre sous son règne devient citoyen romain et jouit des droits relatifs à son statut. Il acquiert la possibilité de transmettre à ses héritiers les attributs conférés par son rang. Il peut, sous forme de testament, s'assurer du respect de ses legs. Il accède également à la propriété, au port public de la toge et à la déclinaisondéclinaison de son identité en trois noms. Le nouveau citoyen bénéficie, face à la justice romaine, de protections nouvelles telles que le bannissement des châtiments corporels infamants ou la permission de faire appel au peuple en cas de jugements immérités.
L’Édit de Caracalla donne l’accès aux privilèges. © Peinture de Cesare Maccari, Palazzo Madama, Wikimedia Commons, DP
L’Édit de Caracalla : des apports considérables
S'il a causé une baisse des enrôlements militaires volontaires (la promesse de citoyenneté étant devenue obsolète), l'Édit de Caracalla n'en demeure pas moins un symbole de l’âge d’or romain. En effet, l'élargissement de la citoyenneté romaine aux provinces coloniales procure à l'empereur une popularité formidable. Cela fournit aux caisses de l'État des ressources financières colossales à même d'en favoriser le développement. L'impôt, obligatoire pour tout homme reconnu citoyen, devient dès lors le premier moteur de l'économie prospère de l'Empire romain.
À savoir
Né Lucius Septimius Bassianus, l'empereur Caracalla doit son nom à un vêtement gaulois qu'il avait coutume de porter dans son enfance.