L'île de Chios, située dans la mer Égée au large de la Turquie, majoritairement grecque, fut le théâtre d'une violente répression en avril 1822 par l'armée ottomane, suite à une tentative de révolte des habitants de l'île.

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    En 1821, débute la guerre d'indépendance grecque. Les Grecs, soutenus par des pays européens, tentent de libérer leur pays de l'Empire ottoman. C'est dans ce contexte que l'île de Chios est la cible de partisans grecs qui poussent la population locale à se rebeller sans succès, l'île bénéficiant d'un statut particulier qui en fait l'une des îles les plus prospères de la région. Mais devant cette agitation, les autorités décident de durcir les conditions de vie des habitants. En mars 1822, un contingent de deux-mille soldats grecs débarque sur Chios avec pour objectif de prendre le contrôle de l'île.

    Les habitants de l’île de Chios massacrés par l’armée ottomane © Eugène Delacroix, Musée du Louvre, <em>Wikimedia Commons</em>, DP

    Les habitants de l’île de Chios massacrés par l’armée ottomane © Eugène Delacroix, Musée du Louvre, Wikimedia Commons, DP

    Le massacre de la population de Chios

    La réaction des Ottomans ne se fait pas attendre, d'autant qu'ils sont décidés à venger le massacre de la population turque du siège de Tripolizza qui s'est déroulé en octobre 1821. Les 45.000 soldats qui débarquent sur Chios ont pour consigne d'éradiquer toute forme de résistancerésistance en massacrant une grande partie de la population locale (on estime à 25.000 morts le nombre de personnes tuées) et en réduisant en esclavage plus de 45.000 Grecs.

    À savoir

    Ce massacre, qui a fortement marqué l'opinion française, a été une source d'inspiration pour le peintre français Eugène Delacroix mais également Victor Hugo.