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Charles de Gaulle, ici avec Konrad Adenauer, a changé le rôle de la France dans la guerre froide. © Ludwig Wegmann, Wikimedia Commons, cc by sa 3.0
La France dans la guerre froide, comme toute l'Europe
En 1947, peu de temps après la fin de la seconde guerre mondiale, la guerre froide commence entre les États-Unis et l'URSS. À cette époque, presque tous les pays européens sont concernés par ce conflit larvé entre les deux superpuissances. Certains, à l'Est, sont intégrés au bloc soviétique, tandis que les pays de l'Ouest sont, pour la plupart, affiliésaffiliés aux Américains. Dès 1949, la France entre dans la guerre froide officiellement, en signant son adhésion à l'Otan (Organisation du traité de l'Atlantique nord), une alliance militaire qui regroupe plusieurs pays et dirigée par les États-Unis. Dépendante économiquement de son puissant allié, la France est alors engagée de plain-pied dans la guerre froide.
De Gaulle change le rôle de la France dans la guerre froide
En 1958, Charles de Gaulle est élu président de la République. Le rôle de la France dans la guerre froide change alors sensiblement. S'il soutient le bloc de l'Ouest vis-à-vis du bloc soviétique, de Gaulle ne veut pas d'une hégémonie américaine et prend ses distances. Il pousse la France à se doter de l'arme nucléaire, ce qui est fait en 1966. La France quitte alors le commandement militaire intégré de l'alliance, tout en restant membre de l'Otan. Toujours sous l'impulsion de Charles de Gaulle, la France n'hésite pas à critiquer les États-Unis, notamment lors de la guerre du Vietnam, tout en nouant des relations diplomatiques avec des nations soviétiques, confirmant ainsi son rôle particulier dans la guerre froide.
À noter
Depuis le 7 avril 2009, la France est de nouveau membre du commandement intégré de l'Otan, selon le souhait du président de la République de l'époque, Nicolas Sarkozy.