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Assaut de parachutistes français lors de la bataille de Diên Biên Phu. Celle-ci reste comme l’une des plus cuisantes défaites de l’armée française. © Warner Pathé News, Wikimedia Commons, DP
Hô Chi Minh à l'initiative de la bataille de Diên Biên Phu
La guerre d'Indochine oppose la France au Vietminh, dirigé par le président de la République du Vietnam, Hô Chi Minh. La France occupe la ville de Diên Biên Phu située dans le nord du Vietnam à proximité de la frontière laotienne. La bataille de Diên Biên Phu commence par l'attaque vietminh le 13 mars 1954. Si les troupes françaises avaient anticipé l'assaut, elles n'étaient pas préparées à répondre à l'artillerie proposée par les Vietminhs. Après ce premier échec, une accalmie des combats s'ensuit. Mais à partir du 30 mars, l'artillerie frappe encore l'armée française. Jour après jour, pendant le mois d'avril, les troupes vietminhs gagnent du terrain.
Bataille de Diên Biên Phu, une sombre défaite pour la France
Le 1er mai, face aux nouvelles attaques, l'armée française doit s'incliner à cause du manque de munitions, épuisées pendant cette bataille. Le 7 mai, l'ordre de cessez-le-feufeu est donné par la France. Si la bataille de Diên Biên Phu a tant marqué les esprits, c'est qu'elle figure parmi les plus grandes défaites de l'armée française. Plus de 2.000 soldats français sont tués. Plus de 11.000 soldats sont capturés, et seuls 3.000 d'entre eux seront rendus à la France. C'est donc pour la France la bataille la plus dévastatrice de l'après-guerre, mais aussi la plus violente et la plus longue.
À savoir
Si la bataille de Diên Biên Phu est aujourd'hui célèbre dans l'Hexagone, la guerre d'Indochine n'intéressait alors pas beaucoup les Français, plus occupés par une politique intérieure instable que par cette bataille à l'autre bout du monde. Dans une France en partie communiste, de nombreux concitoyens étaient, en outre, pour une décolonisation.