Se reconvertir professionnellement est un phénomène aujourd’hui commun dans une carrière. Le changement de voie implique parfois de s’investir dans de nouvelles études pour obtenir un diplôme. Focus sur les métiers de la coiffure et le chemin à engager pour se reconvertir.
au sommaire
Les métiers de la coiffure font partie de ceux qui recrutent régulièrement et pour lesquels une reconversion est envisageable, à condition d’avoir les qualités requises, comme avoir le sens du relationnel, être souriant(e) ou à l’écoute. La coiffure est un domaine qui s’exerce du salon de coiffure aux podium de défilés de mode ou au cinéma, le champ des possibles est vaste, à condition de savoir manier des ciseaux !
Est-il nécessaire d’obtenir un diplôme pour être coiffeur(se) ?
La profession étant réglementée, il est indispensable d’être titulaire d’un diplôme pour exercer dans le domaine de la coiffure. Le CAP coiffure se prépare en deux années, mais il est possible de l’obtenir à l’issue d’une année de formation, notamment dans le cadre d’une reconversion. En effet, le fait d’être titulaire d’un bac, d’un BTS ou d’un autre CAP quel qu’il soit, permet d’être exempté(e) des matières générales. Cependant, les matières professionnelles étant propres à ce métier, elles doivent être étudiées et validées lors de l’examen.
À noter que l’apprentissage est une étape quasi-obligatoire pour obtenir le CAP coiffure. Le passage du diplôme en candidat libre n’impose aucunement la réalisation de stages. Néanmoins, la pratique amène l’apprenti(e) à se confronter aux réalités de son futur métier et à y être immergé(e), des points non négligeables pour espérer être recruté(e) par la suite.
Le secteur de la coiffure est-il un secteur porteur ?
Selon l’Unec (Union nationale des entreprises de coiffure), le nombre d’établissements de coiffure est en hausse de 2 % par rapport à 2019 et les fermetures de salons ont enregistré une baisse de 20 % en 2020 par rapport à l’année précédente. Cela peut s’expliquer par les mesures de soutien mises en œuvre pendant la crise sanitaire.
En qualité de deuxième secteur de l’artisanat français, l’univers de la coiffure continue d’attirer des apprentis, l’année scolaire 2019-2020 en comptait plus de 17.700. Les métiers de la coiffure ne sont pas en perte d’activité et sont une grande source d’emploi sur le marché du travail, même dans le cas d’une reconversion professionnelle !
Comment financer sa reconversion en coiffure ?
Il existe plusieurs solutions pour financer sa formation en coiffure. Le CIF (Congé individuel de formation) est une réelle opportunité pour réussir sa reconversion. Il peut être financé à 100 % à condition, pour un salarié en CDI, d’avoir deux ans d’ancienneté dont une dans l’entreprise actuelle.
Le CPF, ou Compte personnel de formation, permet de réaliser une formation professionnelle qualifiante et le CAP coiffure est inclus dans la liste des formations pouvant être financées. Chaque salarié possède un CPF alimenté chaque année proportionnellement au temps de travail réalisé et sur lequel sont stockées des heures de formation créditées en euros.
Pôle Emploi peut, sous certaines conditions et souvent en cofinançant avec un Opca (organisme paritaire collecteur agréé) ou le Conseil départemental, proposer une aide individuelle à la formation professionnelle permettant d’en couvrir tout ou partie. Il ne faut pas hésiter à bien se renseigner pour être accompagné(e) au mieux dans cette démarche de reconversion.