Les études de médecine en France ont toujours eu la réputation d’être très difficiles et surtout d’être très sélectives. Chaque année, les chiffres mettent en évidence que, pour cette filière, il y a beaucoup d’appelés et très peu d’élus.


au sommaire


    On a souvent pointé du doigt le fameux Numérus clausus qui avait tendance à fermer définitivement la porteporte à des étudiants méritants et motivés. En 2020, la réforme de la Paces (première année commune des études de santé) est venue supprimer ce système de sélection pour élargir les possibilités d'intégrer une faculté de médecine. Néanmoins, ce cursus universitaire reste très sélectif et de nombreux candidats n'hésitent pas à faire une prépa médecine anticipée pour se donner les meilleures chances de réussite.

    Quels sont les principaux apports de la réforme de la Paces ?

    La réforme de la Paces a pour vocation de simplifier l'accès aux filières de santé et notamment aux études de médecine. 

    Remplacement du Numerus clausus par le Numerus apertus

    Le Numérus clausus tant redouté par les étudiants en médecine a fait son apparition dans les facultés en 1971. À l'époque, cette loi venait répondre à la problématique liée à une forte augmentation du nombre de bacheliers et à un surplus d'inscriptions en école de médecine. Le Numerus clausus signifie « nombre fermé ». Il existait donc des quotas à l'entrée des écoles de la filière de santé.

    Par exemple, en 2019, donc l'année qui a précédé la réforme, seuls 9.314 étudiants pouvaient être admis en médecine, 1.320 en odontologie, 1.033 en maïeutique et 3.621 en pharmacie. Sur près de 60.000 candidats, cela fait un taux de réussite de seulement 20 % en moyenne chaque année. Aujourd'hui, force est de constater que le Numérus clausus peine à répondre aux besoins de la société actuelle. L'apparition de désertsdéserts médicaux notamment dans les zones rurales a poussé le législateur à réagir afin d'ouvrir la filière. 

    Voir aussi

    Découvrez l'histoire des apothicaires

    Pour faire face à l'augmentation de la demande de médecins dans les déserts médicaux, et pour faciliter l'accès aux filières médicales aux étudiants, la récente réforme de la Paces est venue mettre fin au Numerus clausus afin de le remplacer par le Numerus apertus ou « nombre ouvert ». Désormais, ce sont les universités qui vont fixer un nombre minimum de places en école de médecine avec l'accord de l'ARS (l'Agence régionale de Santé).

    Pour faire face aux déserts médicaux et faciliter l'accès aux études de médecine, le <em>Numerus clausus</em> a été remplacé par le <em>Numerus apertus. </em>© Pixel-Shot, Adobe stock
    Pour faire face aux déserts médicaux et faciliter l'accès aux études de médecine, le Numerus clausus a été remplacé par le Numerus apertus. © Pixel-Shot, Adobe stock

    La mise en place de trois voies d’accès à l’école de médecine

    • Le Pass (Parcours d'accès spécifique santé)

    Cette voie a été mise en place dans les universités qui disposent d'une faculté de médecine. Si les étudiants ont validé leur année, ils ont trois possibilités. S'ils entrent dans le Numerus apertus, ils intègreront directement la deuxième année de médecine. Pour les étudiants ayant obtenu une note entre 10/20 et la note fixée pour l'entrée en 2e année, ils auront la possibilité d'intégrer la deuxième année des études de médecine en réussissant les épreuves du concours. Celui-ci permet d'accéder aux cinq filières de santé que sont la médecine, la maïeutique, l'odontologieodontologie, la pharmacie et la kinésithérapie (deux postulations maximum). Si l'étudiant à la moyenne, il est également possible pour lui d'intégrer directement une 2e année de Licence Accès Santé (LAS). Il n'y a pas de redoublement possible en Pass, les étudiants dans ce cas pourront se réorienter en 1re année de Licence.

    • La LAS (Licence Accès Santé)

    Cette formation initiale est dispensée dans les universités, même celles qui n'ont pas de faculté de médecine. Le parcours se fait en 3 ans et il débouche sur une licence et donne droit à deux tentatives de passer le concours de médecine qui ouvre l'accès aux cinq filières de Santé. Ce cursus entre dans le cadre du parcours LMD.

    • L'IFSI (Institut de formation en Soins InfirmiersInfirmiers)

    Cette formation s'effectue en 3 ans et pourra déboucher dans certains cas au concours de médecine.

    La problématique des stages dans le cursus des études de médecine

    Durant les premier, deuxième et troisième cycles de son cursus, l'étudiant devra effectuer un certain nombre de stages. Dès la première année, il suivra un stage d'initiation aux soins infirmiers. En 2e et 3e année, il effectuera 400 heures de stages en milieu hospitalier. Ensuite, lors de la 4e et 5e année, il effectuera quatre stages en externat de trois mois, dont un stage de médecine générale. Enfin, l'internat qui dure 3 ans comprend six stages de six mois.

    Voir aussi

    Histoire : médecine, médecins et chirurgiens sous l'Ancien Régime

    Les stages du premier cycle sont les plus difficiles. D'abord, parce qu'il faut réussir à s'intégrer dans une équipe de professionnels. Ensuite, parce que l'on a affaire à ses premiers cas cliniques. Enfin, parce que le rythme de travail est intensif et que les horaires sont décalés. Depuis deux ans, avec la crise sanitairecrise sanitaire, ce rythme s'est intensifié. Or, l'étudiant doit continuer à réviser ses cours. Cela crée beaucoup de pression, notamment chez les étudiants qui n'ont pas été préparés. L'intérêt d'intégrer une prépa médecine, c'est d'être suffisamment à l'aise sur les éléments théoriques de cours pour aborder les périodes de stages plus sereinement.

    Les études de santé seront toujours sélectives

    Ce n'est pas parce que le Numerus clausus a été supprimé que les études de médecine ne restent pas sélectives et difficiles. Le passage en deuxième année de médecine reste réservé aux meilleurs étudiants et aucun redoublement n'est possible. De plus, la perspective de perdre une ou deux années est compliquée dès lors que l'on se lance dans un parcours d’études qui durera au minimum 8 ans

    C'est pour cette raison que beaucoup d'étudiants se tournent vers les cours préparatoires. Ces prépas anticipées sont suivies en parallèle de la première et de la terminale afin de préparer les étudiants à réussir leur première année de médecine. Comme les cours de lycée occupent une bonne partie du planning des élèves, les meilleures prépas restent les prépas médecine en ligne, car elles peuvent être plus facilement suivies en dehors des heures de cours habituelles.

    Les étudiants les plus motivés peuvent ainsi se perfectionner dans les matières scientifiques et prendre de l'avance sur le programme. L'objectif est de faire en sorte que les bacheliers arrivent en ayant déjà des connaissances sur le programme de la première année de la Pass ou de la LAS. Cela augmente considérablement les chances de réussite et facilite la gestion du travail et des révisions durant les périodes de stage.

    Les grands noms de la médecine

    Wilhelm Röntgen, précurseur de la radiographieLuc Montagnier, découvreur du VIHSigmund Freud, fondateur de la psychanalyseChristiaan Barnard, premier chirurgien à greffer un cœurJohn Dalton et la première description du daltonismeRené-Théophile-Hyacinthe Laennec, inventeur du stéthoscopeAlexander Fleming, découvreur de la pénicillineRobert Koch, découvreur du bacille de la tuberculoseLouis Pasteur, père de la vaccinationKarl Landsteiner, découvreur des groupes sanguinsGregory Pincus, créateur de la pilule contraceptiveAntoni van Leeuwenhoek, pionnier de l'observation microscopiqueJames Watson et Francis Crick, à l’origine de la structure de l'ADNAlois Alzheimer, premier neurologue à décrire la maladie d'AlzheimerAdolf Eugen Fick, inventeur des lentilles de contactWilliam Harvey, à l'origine de la circulation sanguineIgnace Philippe Semmelweis, à l'origine de l’asepsie
    Wilhelm Röntgen, précurseur de la radiographie

    Wilhelm Röntgen est un physicienphysicien né le 27 mars 1845 à Lennep, en Allemagne. En 1895, il découvre les rayons Xrayons X et invente la radiographieradiographie. La main de son épouse constitue le premier Röntgenogram (première radiographie). Wilhelm RöntgenWilhelm Röntgen obtint le premier prix Nobel de physiquephysique de l'Histoire en 1901. Sa découverte est à l'origine de nombreuses techniques d'imagerie médicale.

    © http://wellcomeimages.org/indexplus/image/M0019298.html CC BY 4.0