Il y a des diamants dans l’espace. Il peut aussi s’en former sur Terre sous l’effet de l’impact d’une météorite. Mais la plupart des diamants qui finissent aux doigts des dames sont issus du manteau supérieur de notre planète.
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L'histoire de la formation des diamants débute il y a plus de 3 milliards d'années. À des profondeurs comprises entre 150 et 200 kilomètres sous l'écorce terrestre, dans ce que les géologuesgéologues appellent le manteau supérieur de la Terre. Une couche de la structure interne de notre Planète principalement plastiqueplastique et qui s'enfonce jusqu'à quelque 700 kilomètres sous nos pieds. Il y règne des températures allant jusqu'à 1.500 °C et une incroyable pression allant jusqu'à 75 tonnes/cm2. C'est plus de 70.000 atmosphèresatmosphères ou encore 7 GPa.
Dans ces conditions extrêmes, le carbone pur cristallise. Il apparaît alors sous la forme d'un minéralminéral transparenttransparent étonnamment dur : le diamant. Mais, avant de pouvoir profiter de la beauté des diamants, il nous faut encore compter sur le concours d'un volcan. C'est en effet le magmamagma en fusion, lorsqu'il remonte vers la surface à grande vitesse, qui peut emporter avec lui les diamants enfouis à plus de 150 kilomètres sous terre. Il forme alors des roches volcaniquesroches volcaniques rares contenant les diamants : la kimberlitekimberlite, la lamproïte ou encore la komatiite.
La question de la température du manteau supérieur
Une belle histoire qui se heurtait encore il y a peu à l'idée que les géologues se faisaient de l'évolution des températures à l'intérieur de notre Terre sur les quelques milliards d'années écoulées depuis sa formation. À l'époque archéenne, en effet, la Terre produisait beaucoup plus de chaleur qu'aujourd'hui. Jusqu'à trois fois plus. Ainsi, les chercheurs supposaient-ils naturellement que le manteau terrestremanteau terrestre devait être alors bien plus chaud qu'aujourd'hui.
Mais de récents travaux semblent montrer que le manteau supérieur de la Terre n'était alors pas plus chaud qu'aujourd'hui. Une théorie qui repose sur l'étude comparative de roches anciennes et de laveslaves modernes, toutes issues du manteau supérieur. Les deux présentent un taux d'oxyde de magnésiummagnésium similaire. Un taux qui trahit des températures semblables. Heureusement, car avec des températures plus élevées, le manteau supérieur n'aurait pas transformé le carbonecarbone en diamant, mais en tristes morceaux de graphitegraphite.