Lorsqu’un nouvel élément est découvert, c’est aujourd’hui à l’Union internationale de chimie pure et appliquée (UICPA) que revient l’honneur de valider son nom. Et pour éviter les polémiques, elle a édicté des règles simples et précises en la matière.
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En chimie comme dans toutes les autres disciplines, il est important de pouvoir donner des noms aux choses. Et en l'occurrence, aux éléments sur lesquels on travaille. Cela semble une évidence. Pourtant au fil des siècles la dénomination des éléments ne s'est pas faite sans difficulté. Lorsque des chercheurs découvraient simultanément un nouvel élément, par exemple. Ainsi l'azote, que l'on connaît bien, s'est parfois appelé nitrogène. Le sodium a été connu sous le nom de natrium. Et le plutonium a été qualifié d'hesperium.
Des difficultés venant notamment du fait qu'il n'a longtemps pas existé d'instance reconnue en la matière. Mais depuis 1919, l'Union internationale de chimie pure et appliquée (UICPA) a pris la question à son compte. Elle est devenue la seule habilitée à entériner le nom d'un élément chimique nouvellement découvert lors d'un congrès biannuel. Et les règles à respecter sont précisément édictées.
Des règles précises
D'abord, c'est au découvreur de l'élément - la paternité de la découverte étant au préalable confirmée par la même UICPA et par l'Union internationale de physiquephysique pure et appliquée (UIPPA) - qu'il revient le privilège de proposer un nom. Ce nom doit être inspiré :
- de la mythologie ou d'un personnage comme le plutonium ou le thoriumthorium ;
- d'un minéralminéral ou d'une substance semblable comme le calciumcalcium ou le sodium ;
- d'un lieu ou d'une région géographique comme le franciumfrancium ou le poloniumpolonium ;
- d'une propriété de l’élément comme le chlorechlore ou le rubidiumrubidium ;
- ou d'un scientifique comme le rutherfordiumrutherfordium ou, bien sûr, le mendéléviummendélévium.
Le nom, bien sûr, doit être différent de ceux des autres éléments. Tout comme le symbole proposé pour le représenter.
Un panel d'experts désignés par la Division de chimie inorganique de l'UICPA se prononce alors puis recommande un nom au Conseil de l'UICPA pour validation définitive. Il est par ailleurs à noter que la dénomination définitive d'un élément doit s'accorder avec sa position dans le tableau périodique. Ainsi, l'ensemble des éléments du groupe 18 - à l'exception de l'héliumhélium - se terminent en « on ».