Hannibal Barca est un général carthaginois qui a vécu au IIIème siècle avant JC. Ce brillant stratège militaire carthaginois devient l’ennemi de Rome lors de sa légendaire campagne contre la cité-État dans le contexte de la Deuxième Guerre punique. Les Guerres puniques sont une série de trois principaux conflits entre Rome et Carthage qui s’étalent de 264 à 146 avant JC. C’est dans ce contexte que le nom d'Hannibal est passé à la postérité : il est resté associé à la résistance acharnée de Carthage contre la puissance montante de Rome.


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    Hannibal naît à Carthage, une ville-Etat située en Afrique du Nord, fondée en 814 par la reine de Tyr en fuite, à l'endroit même où préexistait un comptoir phénicien depuis les années 1100 avant JC.

    Une éducation forgée par le désir de vengeance

    Son père, Hamilcar Barca, est également un général carthaginois : il est commandant en chef des troupes carthaginoises qui affrontent Rome en Sicile entre 247 et 241. La Sicile abandonnée aux mains de Rome, Carthage défaite, il entreprend avec succès la conquête de la péninsulepéninsule ibérique à partir de 237 avant J.C, période pendant laquelle il est accompagné de son fils alors sous les ordres d'Hasdrubal, commandant à la tête de la cavalerie. Hamilcar souhaite faire de la péninsule ibérique le point de départpoint de départ des offensives carthaginoises contre Rome. Cette détermination à vaincre Rome, il la transmet à son fils. Il joue un rôle important dans la formation d'Hannibal. Il lui transmet ce profond désir de vengeance : il faut laver l'affront des défaites carthaginoises de la première guerre punique.

    Le jeune Hannibal jure son inimitié contre Rome © Wikimédia Commons, Domaine Public
    Le jeune Hannibal jure son inimitié contre Rome © Wikimédia Commons, Domaine Public

    En 221, Hasdrubal est assassiné. Hannibal prend alors la tête de la cavalerie et devient commandant en chef. Son habileté tactique, le subtil équilibre entre prudence et audace, sa maîtrise de la logistique en font un redoutable homme de guerre et chef de troupes. 

    Le déclenchement des affrontements 

    Hannibal provoque le début des affrontements lorsqu'il prend la ville de Sagonte en 216, ville alliée de Rome. Cet événement marque le début de la deuxième guerre punique et de la constructionconstruction de la légende d'Hannibal, comme ennemi éternel de la ville romaine.

    Avec une armée de plus de 40 000 hommes, Hannibal traverse l'Ebre, les Pyrénées, le sud de la Gaule et finalement les Alpes. Alors qu'il a pris de vitesse la totalité des troupes romaines qui ont essayé de l'arrêter, il est alors rejoint par les Gaulois cisalpins. 

    Toutefois la traversée des Alpes et les affrontements sporadiques déciment son armée. Il parvient néanmoins à infliger de sévères défaites aux troupes romaines qui voient le général carthaginois se rapprocher dangereusement de la ville éternelle. Ces défaites qui se succèdent marquent fortement les esprits romains : 

    • Novembre 218 avant JC : bataille du Tessin
    • Décembre 218 avant JC : bataille de la Trébie
    • Printemps 217 avant JC : bataille du lac de Trasimène
    La mort de Paulus Aemilius à la bataille de Cannes par John Trumbull (1773)
    La mort de Paulus Aemilius à la bataille de Cannes par John Trumbull (1773)

    La menace carthaginoise sur Rome

    Pourtant à quelques distances de Rome, Hannibal renonce au siège de Rome : il manque de moyens matériels. Il poursuit vers le sud de l'Italie et contourne la cité. Terrorisée à l'idée de tomber aux mains, Rome affronte le général carthaginois en Apulie, dans la plaine de Cannes. La défaite romaine est totale: 60 000 romains sont mis hors d'état de combattre. Cette victoire le 2 août 216 avant J.C. est la plus grande victoire d'Hannibal sur Rome. Il rallie ainsi d'anciens alliés historiques de Rome comme Capoue.

    Mais les jalousies au sein du Sénat carthaginois ont raison des victoires militaires du génie militaire d'Hannibal : ce dernier attend en vain depuis Capoue des renfortsrenforts qui n'arrivent pas. 

    Les Romains reprennent le contrôle de Syracuse, Capoue et Tarente, puis défont les renforts tardifs arrivés de Carthage. Le général se retrouve bloqué pendant plus de 13 ans en Italie méridionale. Malgré son affaiblissement, il reste jusqu'à la fin de sa vie une menace pour Rome car il est de ceux qui ont mis directement en danger la cité romaine et ont laissé un traumatisme durable au sein de la population par les lourdes défaites infligées à l'armée.