Gabrielle Émilie Le Tonnelier de Breteuil naît aristocrate, le 17 décembre 1706, à l'aubeaube d'un siècle des LumièresLumières dont elle sera l'une des figures de proue. Douée pour tout, fille d'un homme à l'esprit ouvert qui lui offre une éducation exceptionnelle pour une femme de cette époque, elle danse, joue du clavecin, apprend le latin, le grec et l'allemand, s'intéresse aux beaux habits, à l'opéra et à la philosophie naturelle, c'est-à-dire aux sciences.
Elle épouse le marquis Florent Claude du Châtelet, semble-t-il ébloui par son intelligenceintelligence, et tous deux s'engagent dans une relation souple qui laissera la marquise du Châtelet libre de fréquenter les grands hommes de son époque, comme Bernoulli, Euler, Buffon et Réaumur. Certains deviendront ses amants, notamment Maupertuis et Voltaire, qu'elle accueille quand il est en disgrâce.
Elle se passionne pour la physiquephysique et analyse les travaux théoriques de Leibniz sur l'énergie cinétiqueénergie cinétique, qu'elle illustre à l'aide d'expériences. Émilie du ChâteletÉmilie du Châtelet rédige un traité de physique, publié par l'Académie des sciences, une première pour une femme. Elle s'intéresse aux travaux de NewtonNewton et entame une traduction de ses Principia mathématica, devenus Principes mathématiques de la philosophie naturelle. Paru en 1756, cet ouvrage sera la seule traduction en français... et c'est encore vrai aujourd'hui.
À 43 ans, Émilie du Châtelet meurt quatre jours après l'accouchementaccouchement difficile d'une fille qui ne survivra pas.
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