Dans l'État de Goiás, le territoire de Kalunga se situe dans le parc national de la Chapada dos Veadeiros, au cœur du plateau central. C'est le point de départ de la plupart des rivières du Brésil. Ici aussi vivent les communautés autochtones Quilombolas et Kalunga, d'environ 7.000 habitants, gardiens de savoir-faire agricoles ancestraux et d'une connaissance des plantes médicinales.

Les Kalunga sont une communauté vivant en quasi-autarcie depuis plus de deux siècles, ils sont des descendants d'esclaves fugitifs exploités dans les mines d’or du Brésil colonial au début du XVIIIe siècle. Ils s'en sont échappés et se sont réfugiés dans les montagnes, les grottes et à l'abri des cascades. Ils sont restés presque un siècle sans aucun contact avec la société moderne, ignorant que l'esclavage était terminé. Ce n'est que dans les années 1970-1980 que ces personnes ont été découvertes. Là encore, le photographe a exploité ici la technique de la pause longue particulièrement indiquée pour figer le tumulte du fil de l'eau.

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