Les coutumes de Noël en Grèce sont ancrées dans la tradition orthodoxe, mais elles mêlent aussi des pratiques populaires et festives uniques. La décorationdécoration des bateaux (Karavaki) est traditionnelle, en Grèce plutôt que des sapinssapins, et cela, en hommage à saint Nicolas, le patron des marins. Cette coutume a toujours été mise en avant dans le pays, encore plus pendant les périodes de fête pour remercier et célébrer le retour des marins pour leur rapporter de quoi vivre. Dans les îles grecques et les villes côtières, on continue à orner des petits bateaux avec des guirlandes lumineuses. Toutefois, le sapin de Noël s'est largement popularisé ces dernières décennies et se retrouve aujourd'hui dans de nombreux foyers.
Parmi les coutumes, voici le Kallikantzaroi, ce sont des lutins malveillants, des créatures légendaires du folklore grec : ils sont petits, montent sur terre pendant les 12 jours entre Noël et l'Épiphanie (6 janvier) et sont renommés pour faire des tours aux humains. Pour éloigner ces esprits malveillants, certaines familles brûlent du boisbois d'olivierolivier ou laissent une cheminéecheminée allumée.
Le gâteau porteporte-bonheur Vasilopita est une tradition centrale du Nouvel An en Grèce, liée à la célébration de Agios Vasilis (saint Basile), figure légendaire qui apporte chance et bénédictions pour l'année à venir. C'est généralement un gâteau rond, le dessus du gâteau est souvent décoré de manière simple, mais significative. On y trace traditionnellement l'année nouvelle avec des amandesamandes, du sucresucre glace, ou en écrivant directement les chiffres avec du glaçage ou du chocolat fondu.
La recette de la Vasilopita varie selon les régions et les préférences familiales, mais certains ingrédients de base sont communs. La pâte du gâteau est moelleuse, souvent faite à base de farine, de levurelevure ou de poudre à lever. Le beurre et le sucre apportent une douce richesse à la pâte. Les œufs donnent de la structure et du volumevolume au gâteau. De nombreux Grecs ajoutent des zestes de citron ou d'orange à la pâte pour donner une saveur subtile et parfumée. En fonction des goûts, la Vasilopita peut inclure des arômes de vanille, de cannellecannelle ou de muscade, ajoutant des touches aromatiquesaromatiques.
Certaines variantes incluent également des noixnoix ou des amandes concassées dans la pâte, tandis que d'autres, plus récentes, peuvent contenir des ingrédients comme le chocolat ou les fruits confits. Une caractéristique unique de ce dessert est la pièce de monnaie, souvent appelée « flouri » (φλουρί), cachée à l'intérieur de la galette avant la cuisson. Cette pièce est cruciale, car elle symbolise la chance et la prospérité pour celui ou celle qui la trouve dans sa part. Cette coutume remonte à une légende liée à saint Basile ; selon l'histoire, il aurait demandé à des citoyens de donner leurs bijoux pour aider à payer une rançon afin de sauver une ville. Lorsque le danger fut écarté, saint Basile souhaita rendre les biens, mais au lieu de restituer chaque objet à son propriétaire, il fit cuire les bijoux dans des galettes. Par miracle, chaque personne récupéra ce qui lui appartenait en coupant sa part de gâteau.
Bien que la version la plus connue soit celle de ce gâteau, certaines régions de Grèce ont leurs propres versions de la Vasilopita, parfois avec des ingrédients ou des formes différents :
- Vasilopita, un pain sucré : dans certaines régions, on peut découvrir une sorte de pain brioché, proche du tsoureki (pain tressé traditionnel de Pâques), souvent agrémenté de graines de sésame ou de fruits secs.
- Une version feuilletée : dans d'autres endroits, comme dans le Péloponnèse, on la trouve parfois sous forme de pâte feuilletée, remplie de fromage ou même de viande.
- Gâteau plus dense : en Crète, par exemple, la Vasilopita est souvent plus dense et moins sucrée, agrémentée de noix ou d'amandes.
Au-delà de son aspect culinaire, la Vasilopita est un symbole de partage, d'unité familiale et de bénédiction. Elle incarne le passage à une nouvelle année, dans un esprit de gratitude, de foi, et de solidarité. C'est un rituel qui apporte espoir et chance, tout en étant profondément enraciné dans les croyances orthodoxes grecques. C'est bien plus qu'un simple gâteau, c'est une tradition vivante qui mêle histoire, spiritualité et convivialité, unissant les familles autour d'un rituel de partage et de bonne fortune pour l'année à venir.
© IAIA AB
