Le bassin d'albâtre est une surprenante et magnifique composition mesurant 70 centimètres de long supportant un îlot central sur lequel repose une barque emmenant un sarcophage surmonté d'un dais. Il est à supposer qu'une fois remplie de pétales de fleurs et d'eau parfumée, cette pièce-montée donne l'illusion d'une chaloupe, flottant. Les colonnes centrales sont décorées de lotus et de papyrus, des pierres précieuses et des feuilles d'or sont incrustées dans l'albâtre, ainsi que sur sa partie basse. Nue et parée de bijoux, une jeune fille se tient à l'avant, coiffée de la perruque nubienne et portant à son cœur une fleur de lotus ; à l'arrière, se tient sa « naine » dont le mouvement laisse supposer qu'elle tenait une perche pour manœuvrer la barque. À la proue et à la poupe, les antilopes ont d'authentiques cornes d'ibex (bouquetins) qui, par leur régénération naturelle, symbolisent la renaissance ou la fécondité. Également surnommée « la naine et le bouquetin », cette œuvre allégorique demeure une énigme d'une complexité sans fond pour les égyptologues qui en cherchent le chaînon manquant pour la comprendre, et ne cessent d'en donner diverses interprétations. © لا روسا, CC by-sa 4.0