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Etienne Guyon

Etienne Guyon

Professeur émérite

Futura-sciences remplacera t-il les boutiques de sciences, les musées interactifs et tant de choses que j’ai pratiquées ? Je ne le pense ni ne le souhaite. Mais elle apporte en direct et à tous une actualité permanente, renouvelée et rapidement. Superbe complément aux informations qui permet un contact direct avec l’autre et à travers les objets de la science que l’on peut toucher, sentir et pas seulement voir et écouter. La science est une histoire de sens. Futura-sciences peut en être un élément important à travers les informations qu’elle diffuse en direct.

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Biographie

- Ancien élève de l'Ecole normale supérieure ( 1955),  après des études secondaires au lycée Condorcet (Paris). 

- Licencié de mathématiques, agrégé de physique (1959) 

- Docteur es sciences physiquephysique (Orsay 1964) 

- Professeur à l'Université Paris Sud,  Directeur du laboratoire d'hydrodynamique physique HMP (ESPCI) de 1977 à 1988 

- Directeur du Palais de la Découverte de 1987 à 1990

- Directeur de l'Ecole normale supérieure de 1990 à 2000 

- Professeur émérite et chercheur au laboratoire PMMH (ESPCI) depuis 2000

- Fellow de l'American physical society ; Fellow de  l'Institute of physics.

- Membre de l'Academia Europea. 

- Auteur de 300 articles sur la supraconductivité, les cristaux liquides et la matièrematière molle, l'hydrodynamique physique, les milieux granulaires et de 10 livres dont

  • " Du sac de billes au tas de sablesable " et " Désordre et mélange " (O. Jacob)  
  • " Ce que disent les fluides " et " Matière et matériaux " (Belin) 
  • " La matière en désordre et Matière en grains " (EDP Sciences)
  • " Du merveilleux caché dans le quotidien - la physique de l'élégance " ( Flammarion)

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métier

Enseignant-chercheur : Ces  deux mots accolés caractérisent la vie de nombreux universitaires. A la différence d'un chercheur du CNRS qui peut consacrer toute sa journée à un programme de recherche, ma journée d’universitaire commençait souvent par des cours en amphithéâtre avant que le laboratoire ne reprenne ses droits. J’aimais particulièrement les enseignements avec les plus jeunes et, en particulier, avec ceux qui disaient ne pas aimer la physique et qu’il fallait convertir ! Je ne fais plus d’enseignement, ayant dépassé l’âge de la retraite, mais je continue à vivre  dans un laboratoire de recherche à Jussieu (Paris 5). Le labo : J’ai toujours aimé ce temps privilégié qui, contrairement au cas d’autres chercheurs, a été une vie d’équipe, au point que l’on ne savait parfois plus qui avait trouvé en premier quoi ! Mon premier maître dans le lointain passé, Pierre Gilles de Gennes prix Nobel, aimait à publier ces travaux d’équipe  sous une appellation telle que « le groupe d’Orsay des cristaux liquides ». Aujourd’hui, l’équipe de recherche à laquelle je suis associé a pris le nom ( bizarre !) de « mecawet »,  mot qui associe un intérêt pour la mécanique et des propriétés liées aux liquides. C’est avec trois chercheurs (beaucoup plus jeunes que moi)  José Bico, Etienne Reyssat et Benoit Roman qu’a été publié chez Flammarion, il y a quatre mois Du mystérieux caché dans le quotidien ; la physique de l’élégance. Il associe des résultats liés à l’activité de recherche et des informations scientifiques provenant de la communauté universitaire pour produire un livre accessible a un large public. Nous avions antérieurement créé ensemble une grande exposition au Palais de la Découverte « Ruptures » présentant une cinquantaine d’expériences. Le repas : C’est un moment privilégié, qu’il s’agisse du sandwich mangé en vitesse, du repas à la cantine ou dans un bistro proche. C’est le temps  où on échange informellement sur ce que chacun a fait, celui de rencontres imprévues qui conduisent parfois à de  nouvelles collaborations. De même, des rencontres dans les couloirs des congrès , des « pots » après une  thèse, peuvent être  aussi féconds que l’audition d’un exposé même bien construit ! Cette vie professionnelle a été l’occasion de collaborations durables : une dizaine d’années très fécondes à l’Université de Californie Los Angeles, une autre décennie avec l’Université du Chili (dont je suis Docteur Honoris Causa), un long partenariat avec la compagnie pétrolière  Schlumberger… J’y ai fait des séjours paradisiaques …mais aussi bien studieux. Ces  échanges scientifiques et humains, que permet le partage de l'aventure de recherche, sont  les plus beaux souvenirs de ma vie universitaire.