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Bravo à Futura-Sciences qui utilise la meilleure de nos technologies (le Web) pour faire le plus important : donner accès à la culture générale scientifique sans laquelle l’Homo technologicus d’aujourd’hui ne peut pas être un Homo sapiens ! Michel Puech - Février 2008
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Biographie
Michel Puech est né en 1960 dans le sud de la France. « Matheux » au lycée, il choisit de faire de la philosophie, après le baccalauréat - avec l'idée de revenir aux sciences une fois formé en philosophie. Il intègre l'École Normale Supérieure de Saint-Cloud en 1980 et passe son agrégation, toujours en philosophie, en 1983.
Pour essayer de devenir enseignant-chercheur, il faut faire une thèse, et une bonne si possible. Michel Puech choisit d'étudier Kant, plus exactement : l'image de la connaissance et de la science de son temps à partir de laquelle Kant a inventé une philosophie nouvelle, qui est la base de la plupart des philosophies contemporaines. Michel Puech considère à ce moment de sa vie que dans le système universitaire français, pour obtenir un poste, il faut se montrer d'un solidesolide classicisme, démontrer qu'on va pouvoir innover mais dans les limites du raisonnable et dans des domaines bien repérés et déjà valorisés. C'est le cas de Kant et ça marche : publication intégrale de la thèse chez Vrin, et nomination à l'université de Bordeaux en 1990.
C'est le moment de se remettre aux sciences et de chercher si l'on a quelque chose de plus abrasif à dire. Michel Puech s'inscrit comme simple étudiant en maths-informatique, en première année, et découvre de quelle manière l'université traite les étudiants anonymes (inoubliable formation pédagogique).
Recruté à la Sorbonne (Paris-IV) en 1992, il ne dispose plus du temps nécessaire pour être étudiant en sciences et se rattrape en enseignant la philosophie des sciences aux philosophes. Car enseigner est une excellente façon d'étudier. Et la culture générale scientifique est ce qui manque le plus aux apprentis-philosophes.
L'expérience acquise dans ce domaine se transpose en intérêt pour la technologie, non pas pour y reproduire le formalisme positiviste qui règne souvent en philosophie des sciences, mais pour innover : analyser la technologie comme la clé de la compréhension de la modernité. Car entretemps Michel Puech a travaillé plusieurs années comme consultant, notamment dans le domaine de l'InternetInternet (indispensable expérience de la vie réelle en entreprise).
Il a aussi découvert qu'existe ailleurs dans le monde une philosophie de la technologie très dynamique (étrange expérience que la philosophie peut être en avant de l'action). Et il a lancé avec Brigitte Labbé la collection « Les Goûters Philo », de la philosophie accessible à tous, pour enfants (enthousiasmante expérience de la diffusiondiffusion culturelle).
D'où le projet qui aboutit en 2008 au livre Homo sapiensHomo sapiens technologicus : diffuser une culture critique sur la place de la technologie dans la modernité.
Un CV plus académique : http://www.paris-sorbonne.fr/fr/spip.php?article944
Site personnel : http://michel.puech.free.fr
Site du livre : http://technosapiens.free.fr
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métier
b) Journée bibliothèque : l’essentiel du travail pour un philosophe, y compris un philosophe de la modernité, en tout cas selon moi ; j’applique le principe « books, not looks » : chercher à connaître les livres et les idées qui sont dedans — pas à quoi ressemblent « les gens qu’il faut connaître » quand on travaille dans un domaine. Le sentiment de rester un étudiant qui étudie, dans l’anonymat de la bibliothèque, doit maintenir la juvénilité cérébrale, et ralentir le moment où on devient un maître qui pontifie. Le soir, sport, pour réinitialiser l’esprit. Bilan : aucun patron ne pourrait m’imposer ce que mon surmoi m’impose tous les jours !