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Je dois largement ma vocation scientifique aux livres et revues de vulgarisation scientifique que j'ai lus dans ma jeunesse. Ils m'ont fait aimer ce domaine des connaissances et ont contribué au choix de ma voie. Plus tard, étudiant, j'ai été frappé par le talent de certains enseignants à rendre confus les sujets les plus intéressants, tandis que d'autres savaient
expliquer de façon limpide les idées importantes qu'il fallait retenir.
Je suis persuadé qu'il est possible d'exposer de façon claire et accessible la plupart des sujets à la plupart des publics. C'est pourquoi je considère que la vulgarisation scientifique (je préfère le mot anglais popularization) est indispensable pour diffuser des informations en dehors de leur auditoire habituel, pour susciter des vocations dont on a bien besoin alors qu'on constate une désaffection des jeunes pour les études scientifiques, mais aussi, et surtout pour éclairer le public sur les questions scientifiques d'actualité, dans la mesure où les citoyens auront de plus en plus leur mot à dire sur certains choix.
Ce n'est pas rien de savoir en effet comment nous pouvons influencer l'avenir de notre planète, ou même dans certains cas
l'identité génétique de nos enfants. Il est évident qu'on ne peut pas réagir là de façon épidermique avec le simple bon sens et qu'une connaissance minimum des mécanismes scientifiques et techniques est indispensable. Mais cela chacun devra l'éclairer avec ses convictions philosophiques, politiques ou ses croyances afin qu'un dialogue démocratique s'instaure.
C'est pourquoi l'apport de Futura-Sciences me paraît très important. L'utilisation de l'Internet permet de toucher des publics nouveaux ; la souplesse de ce moyen de communication et la réactivité de l'équipe de rédaction permettent de coller au mieux à l'actualité. Bravo et merci.
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Biographie
J'ai fait des études dans ce qu'on appelait alors les Sciences naturelles (zoologie, botaniquebotanique, physiologie, géologiegéologie). Inutile de dire que ce domaine a tellement évolué (pensez : je n'ai même pas un certificatcertificat de biochimiebiochimie !) que presque tout ce que j'ai appris est périmé.
J'ai été embauché à la Faculté des sciences en tant qu'assistant en biologie (ces postes n'existent plus depuis longtemps). C'était une époque bénie pour les emplois : j'avais juste 21 ans ! J'ai passé un doctorat de biologie du développement avec comme
uniques instruments un microscope optiquemicroscope optique, une loupe binoculaire (pardon, un stéréomicroscope), et des pince brucelles d'horlogerhorloger pour manipuler des embryonsembryons d'insecteinsecte.
Puis je me suis orienté vers la microscopie électronique dans le début des années 60 et je pense avoir été le premier à obtenir des images correctes sur les embryons d'insecte, matériel très difficile à préserver. J'ai été d'ailleurs responsable du service de microscopie électronique d'un laboratoire mixte université-CNRS. Dans le début des années 70 j'ai introduit la microscopie électronique à balayage (c'était le premier microscope à balayage de l'université).
Plus tard je me suis reconverti dans l'endocrinologie embryonnaire des insectes, domaine qu'il était possible d'aborder grâce à la sensibilité des radio-immuno dosagesdosages et à la chromatographiechromatographie liquideliquide à haute performance.
J'ai commencé ma carrière d'enseignant avec les travaux pratiques de zoologie, puis les tp et travaux dirigés de Biologie animale. Au début des années 70 des collègues m'ont sollicité pour enseigner la biologie au département d'Hygiène, Sécurité et environnement de l'IUT de Bordeaux, département que j'ai quitté à la fin de l'année universitaire 2002-2003 pour prendre ma retraite.
Au fil des années, de l'évolution des programmes et de l'arrivée de nouveaux collègues j'y ai enseigné la biologie cellullaire (rétrospectivement je me demande bien pourquoi), la biochimie, la physiologie et surtout la toxicologietoxicologie industrielle et l'écotoxicologieécotoxicologie.
Certes l'enseignement en IUT est celui d'un premier cycle technologique où les disciplines fondamentales de ma spécialité ne sont pas les plus importantes, mais j'en ai retiré deux choses. La première est d'avoir appris à faire des choix entre ce qui était utile et inutile dans un enseignement. La deuxième est qu'en faisant partie d'une véritable équipe pédagogique j'ai
été amené à confronter mes connaissances à celles de physiciensphysiciens, de chimistes... et à articuler mes cours avec les leurs ; cela m'a appris beaucoup de choses. Je ne suis pas sûr qu'existent beaucoup de lieux d'échange de ce type dans les cycles fondamentaux de l'université. Enfin l'enseignement de la toxicologie industrielle a été une véritable aventure dans ce qui était au départ un véritable désertdésert, en France en particulier. Les choses ont bien changé depuis, heureusement.
J'allais oublier que les nécessités de la recherche m'ont mis en contact assez tôt avec ce qu'on appelait alors la micro-informatique. La première machine sur laquelle j'ai posé mes doigts était un PETPET de Commodore, sans doute vers 1976-77 et le premier IBMIBM-PCPC que j'ai utilisé était équipé d'un DOSDOS 2 !. Aussi lorsqu'il a fallu introduire un enseignement d'informatique dans notre département j'ai pris ce domaine en charge avec pour les TP, successivement des Goupil 2 (qui s'en souvient), puis des TO-7 et enfin successivement un certain nombre de génération de PC isolés puis regroupés en réseau. Enfin, étape importante, l'InternetInternet est arrivé à l'IUT en 96 et j'ai fait en sorte que les étudiants puissent y accéder librement le plus vite possible. Si certains y passent pas mal de temps pour des activités ludiques diverses, beaucoup s'en servent aussi largement pour y trouver de la documentation et le résultat global est très positif.
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