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Pourquoi Futura-Sciences est-il un site utile ? Imaginons une personne, jeune ou moins jeune qui cherche des informations sur les galaxies lointaines. S’il peut utiliser INTERNET, il va taper « Big Bang » dans un moteur de recherche et va obtenir quelques 38 millions de milliers de réponses en une fraction de seconde. Parmi ces réponses, comme partout sur INTERNET, on peut trouver tout et n’importe quoi : des articles très pointus d’astronomes qui travaillent sur ce thème, des articles destinés à un plus grand public qui contiennent des informations scientifiquement valides et, pour l’essentiel, des articles à la qualité scientifique au minimum douteuse voire franchement incorrecte. Il est, bien évidemment impossible de consulter tous ces sites (une minute par site sur 10% de ces sites prendrait un peu plus de 7 ans). Quelle est la solution ? Aller consulter un site qui présente une qualité scientifique avérée et qui contient le minimum d’erreurs … comme Futura-Sciences. Voilà pourquoi il est recommandé d’utiliser et d’abuser de Futura-Sciences.

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Biographie

Denis Burgarella est né le 8 mai 1960 à Marseille et a obtenu son doctorat à l'Université de Nice en 1987. Il est astronomeastronome au Laboratoire d'AstrophysiqueAstrophysique de Marseille et, présentement, Président de la Société Française d'Astronomie et d'Astrophysique.

Il a travaillé au « Space Telescope Science Institute » de Baltimore, USA sous contrat post-doctoral avec l'agence spatiale européenneagence spatiale européenne. Cet institut est l'institut qui gère le télescope spatial Hubbletélescope spatial Hubble (HST). Il se trouvait donc aux Etats-Unis au début des années 90, c'est-à-dire autour de la période de lancement du HST.

À cette époque, il étudiait les amas globulairesamas globulaires qui sont des groupes de quelques centaines de milliers à quelques millions d'étoilesétoiles comprenant des étoiles qui sont parmi les plus âgées de la notre GalaxieGalaxie, la Voie LactéeVoie Lactée. Des amas globulaires, il y en a autour de la plupart des galaxies et ils forment une mine d'information sur l'histoire de la formation des galaxies.

C'est, avec cet objectif, que Denis Burgarella a commencé à s'impliquer dans le domaine de la formation et de l'évolution des galaxies qui occupent l'essentiel de la recherche maintenant.

Pour comprendre physiquement les galaxies, leur formation et leur évolution dans l'universunivers, il est nécessaire d'utiliser des données multi-longueurs d'ondelongueurs d'onde (c'est-à-dire provenant de télescopes observant dans l'ultravioletultraviolet, dans le visible, dans l'infrarougeinfrarouge). Ces données permettent d'observer des facettes différentes et donc de mieux connaître les différents phénomènes physiquesphysiques qui ont forgé les galaxies. Nous sommes ainsi plus aptes à comprendre comment les galaxies se sont formées et ont évolué pour ressembler à celles que nous voyons dans notre Univers local maintenant.

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Son avenir immédiat passe ainsi par le télescope infrarouge Herschel qui sera le plus grand télescope spatial en opération (plus grand que le HST) et qui doit être lancé en 2009.

Il a été impliqué dans des études d'instruments pour remplacer le télescope Canada-France-Hawaii, d'un instrument pour le James Webb Space TelescopeJames Webb Space Telescope, a proposé un projet de télescope infrarouge qui bénéficierait des conditions quasi-spatiales que l'on trouvent en AntarctiqueAntarctique et enfin dans un projet de télescope spatial infrarouge de l'agence spatial européenne qui pourrait voir le ciel vers 2017 : SPICASPICA.

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métier

Plutôt qu’une journée type, je voudrais vous proposer une légère variante : une mission d’observation type au télescope Canada-France-Hawaii. Imaginez que vous avez une idée d’observation qui permettrait de faire avancer l’astrophysique. Vous ne pouvez pas, simplement, aller taper à la porte d’un grand observatoire et demander à utiliser le télescope – surtout si c’est un télescope spatial … Il faut suivre une procédure qui consiste tout d’abord à réfléchir au projet scientifique, puis à rédiger un dossier (rédiger occupe une bonne partie du temps des chercheurs), éventuellement avec des collaborateurs de l’autre côté de la planète. Il faut que le dossier soumis soit scientifiquement convaincant, que l’observatoire soit techniquement réalisable et enfin que le télescope demandé soit techniquement adapté au projet scientifique. Cette phase peut prendre quelques semaines.

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Un comité international se réunit alors (qui a dit qu’il n’y avait pas d’évaluation dans la recherche ?) et, comme les télescopes professionnels au sol ou dans l’espace sont « sur-bookés » (c’est-à-dire que le nombre de demandes d’observations est plusieurs fois supérieur au temps total disponible), ce comité fait des choix et une petite partie des projets sont ainsi sélectionnés. Supposons donc que votre projet a réussi à passer avec succès ces étapes difficiles. Vous avez préparé vos observations : les coordonnées des galaxies à observer, les étoiles qu’il va falloir observer pour calibrer vos données, les temps de pose pour que les données soient utilisables au mieux, etc. Vous vous rendez donc à l’aéroport et partez pour votre destination. Pour que ce soit plus amusant, imaginons que vous allez observer avec le télescope Canada-France-Hawaii au milieu de l’Océan Pacifique sur la grande d’île d’Hawaii à 4200m d’altitude. * Votre avion décolle de Marseille (c’est là que se trouve mon laboratoire) pour Paris à 8h00 du matin. Une heure plus tard, vous voici à Paris.
* Vous attendez 2 heures et vous reprenez un avion pour la côte Ouest des Etats-Unis (disons San Francisco). 
* Vous arrivez à San Francisco vers midi mais comme il y a un décalage horaire de 9h00, cela fait donc 13 heures de vol après votre départ de Marseille. 13 heures, cela fait déjà une bonne journée, mais ce n’est pas terminé. Il faut encore aller à Hawaii. 
* Vous attendez 4 heures à San Francisco en buvant du café américain et enfin vous reprenez un vol pour Hawaii. 
* 5 heures de vol plus tard et donc, environ 22 heures après votre départ, vous arrivez à destination Avec le décalage horaire de 11 heures, vous procédez à un réglage de votre horloge interne en transformant le jour en nuit et vice-versa. Par chance, cela veut dire que vous allez enfin pouvoir vous coucher…
* Le lendemain matin, vous vous réveillez (mais chez vous en France, c’est la nuit) et vous montez à 2900m d’altitude où se trouve la base d’acclimatation à l’altitude. Vous y passez une nuit et le soir suivant, vous montez enfin au télescope à 4200m d’altitude pour observer … la nuit, c’est-à-dire le jour en France, c’est-à-dire que vous devez subir encore 12 heures de décalage horaire et vivre la nuit. Pendant les deux ou trois nuits d’observation, si vous n’avez pas de problème lié à l’altitude, toute se passe pour le mieux dans ce site merveilleux. Mais comme tout a une fin, il faut redescendre et pendant un jour ou deux, se remettre à vivre le jour (hawaiien) le temps de reprendre l’avion de retour.
* Je passe rapidement sur votre voyage de retour qui est légèrement éprouvant après votre mission d’observation pour préciser que vous revenez en France et donc que vous allez vous remettre à vivre à l’heure française, c’est-à-dire avec un décalage horaire de 11 heures par rapport à Hawaii. Peut-être n’avez-vous pas vraiment bien suivi ces décalages successifs jour/nuit, si ? Pour résumer, vous avez effectué un voyage à l’autre bout du monde. Vous êtes montés à 4200m d’altitude. Vous avez subi quatre inversions jour/nuit en une dizaine de jours. Mais si la chance a été avec vous, vous avez eu beau temps durant vos observations et vous ramenez des images qui vont vous permettre de mieux comprendre l’univers et ce qu’il contient. Si, par contre, vous avez eu mauvais temps … Pour ne pas vous laisser sur une mauvaise impression, il faut toutefois mentionner que, de plus en plus, les observations sont faites à distance grâce à la collaboration avec des observateurs locaux. C’est ce que nous appelons des observations en « remote ». Il n’est donc plus nécessaire de subir tous ces désagréments. C’est sûrement justifié d’un point de vue économique, du point de vue de la santé des astronomes mais observer du sommet du Mauna Kea ou des déserts chiliens est une expérience unique.