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J'ai découvert Futura-Sciences grâce aux liens communiqués par des amis par email ou sur les forums de discussions scientifiques. Quand je lis des publications de chercheurs en anglais, je me dis que ce serait bien de les résumer en les traduisant afin des les mettre à disposition du plus grand nombre. En général, je ne fais pas cet effort et me contente de signaler l'existence du papier avec une ou deux lignes expliquant pourquoi sa lecture vaut le coup. Les avancées actuelles sont telles qu'il est parfois difficile de les suivre. Combien de planètes avons-nous découvert à ce jour autour d'autres étoiles ? Une ou deux de plus que le mois dernier ? Il est vital que des informations circulent en français pour permettre au plus grand nombre de personnes de partager ces progrès extraordinaires.
En surfant sur Futura-Sciences, j'ai été impressionnée par la qualité des photographies. Il m'arrive d'y rechercher le nom d'un oiseau ou d'une fleur observé à l'occasion d'une ballade. Depuis que ma fille sait parler, je me suis imposée de répondre à toutes ses questions, sans jamais botter en touche en disant « tu comprendras plus tard », « tu es trop petite ». Même si nous avons beaucoup de livres à la maison, internet est une source inépuisable. Lorsque l'on demande à un moteur de recherche pourquoi les dinosaures ont disparu, il faut filtrer les réponses avant de les montrer aux enfants. J'utilise souvent Futura-Sciences pour trouver les bons mots aux questions scientifiques de ma fille et montrer les images appropriées. Je me suis rendu compte récemment que d'autres parents faisaient de même.
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Biographie
J'ai eu la chance de grandir en Bourgogne sous un ciel rempli d'étoilesétoiles. Très tôt, je me suis intéressée à l'astronomie, ce qui n'aurait sans doute pas été le cas si je n'avais vu que des lampadaires en levant les yeuxyeux, comme c'est malheureusement le cas de beaucoup d'enfants aujourd'hui.
Après le bac, attirée par le secteur aérospatial, j'ai opté pour les classes préparatoires, puis une école d'ingénieur généraliste l'ENSIAME à Valenciennes. Cela m'a donné l'occasion de partir en stage à la DLRDLR en Allemagne où l'on teste les moteurs d'Ariane ; et en 1995, à la station de radioastronomie de Nançaystation de radioastronomie de Nançay, où je suis restée pour un job d'été consistant à contrôler le radiotélescoperadiotélescope. J'y ai croisé Jean Heidmann dont j'avais lu tous les ouvrages sur SETISETI. J'ai aussi rencontré François Biraud, dont les connaissances scientifiques et techniques m'impressionnaient. Nous avons discuté des recherches qu'il a mené à Nançay en 1992 avec Jill Tarter.
Je publiai à l'époque un fanzine, « le bulletin de la Cabine TélescopeTélescope » où il était souvent question de SETI. Il y avait une centaine d'abonnés, et à l'occasion d'un jeu de création de messages codés, j'ai contacté la SETI League. Je travaillais alors en tant qu'ingénieur au Centre de Calcul de l'IN2P3. La représentante en France de l'association terminait un post-doctorat au CEA. Ensemble, nous avons mis en place l'un des premiers sites web francophones consacré à SETI, puis elle est rentrée en Ecosse en me demandant de représenter l'association à laquelle j'avais adhéré quelques mois plus tôt.
Le logiciellogiciel SETI@HOME est sorti en mai 1999. Son succès immédiat a surpris tout le monde, aussi bien la petite équipe d'informaticiens de l'université de Berkeley que mes collègues qui effectuaient à l'époque des recherches sur les grilles de calcul. Je gérais une liste de discussion sur SETI qui a vu son nombre d'abonnés augmenter rapidement. En revanche, les discussions tournaient souvent autour d'une espèceespèce de compétition. J'ai eu un pic, est-ce que c'est un signal ? Qui a une valeur plus grande que la mienne ? Il y avait une véritable course au CPU, chacun voulant montrer la puissance de son PCPC. Ceux du laboratoire LORIA étaient relativement bien placés au niveau international.
Le décès de Jean Heidmann en 2001 marqua un coup d'arrêt de l'implication de France dans les projets SETI. Je fus invitée à une réunion du « SETI Permanent Study Group » de l'Académie AstronautiqueAstronautique Internationale (IAA) à Toulouse. Assise autour de la même table que les américains Roger Malina, Seth Shostak ou Paul Shuch, le canadien Allen Tough, l'australienne Carol Oliver ou l'italien Claudio Maccone, je compris à quel point le rôle de Jean Heidmann était important au niveau international, en particulier pour faire la liaison entre SETI et l'IAA. Jusqu'à présent, toutes mes activités liées à SETI s'étaient déroulées dans un cadre purement associatif ; au détriment sans doute des lectures de romans de science-fiction et des soirées d'observation astronomique. Si je pouvais apporter une aide ponctuelle, je n'avais ni le bagage, ni la stature pour jouer dans la cour des grands.
J'ai obtenu un poste d'ingénieur d'étude au CNRS l'année suivante. Travaillant en région parisienne, j'ai rencontré les membres du groupe de recherche en exobiologieexobiologie. A une époque où chaque jour on découvre de nouvelles exo-planètes, en particulier grâce aux missions passionnantes comme CorotCorot, il est intéressant de réfléchir aux nouvelles perspectives que cela apportait à SETI et aux possibilités de relancer une telle recherche en France. J'ai modestement participé à l'organisation du congrès qui s'est déroulé à l'UNESCO en 2008, en particulier pour les évènements grand-public. Ce fut extraordinaire de voir plus d'une centaine de scientifiques du monde entier échanger des idées dans un lieu aussi prestigieux.
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