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    La recherche en génomiquegénomique devrait donc s'oriente donc vers une biologie intégrative. La biologie intégrative est en fait une discipline assez ancienne, qui concernait notamment le domaine de la physiologie, elle commence à pénétrer le domaine de la génomique mais beaucoup reste à faire. La biologie est devenue tellement réductionniste qu'il y a quelques années, quand un programme sur les systèmes complexes en biologie a été lancé en biologie, il s'agissait seulement des assemblages de plusieurs molécules ! Les écologistes en rient (ou pleurent, ça dépend de leur humour) encore...

    Donner une dimension éthique à notre recherche en génomique ne pourra se faire sans entraîner une véritable révolution intellectuelle en biologie. Les préoccupations qui vont jusqu'à la biosphèrebiosphère vont devoir rentrer dans tous les laboratoires. Je ne suis pas sûr que ce soit réalisable dans les conditions actuelles et avec les mentalités qui se sont développées.

    Si on veut être réellement honnête quand on parle de l'effet des gènesgènes, quand on dit que l'on comprend des choses grâce au génomegénome, être réellement honnête quand on affirme qu'on essaie de connaître l'impact des biotechnologiesbiotechnologies (préoccupation que nous avons tous), il faudrait que l'on acquière une vision qui va du génome à la biosphère, en passant par les individus et les populations.