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    L'Inde change, et il n'est pas sûr que les nouvelles générations garderont cette même relation profonde et bienveillante avec la nature. Le développement de l'activité économique n'encourage pas, comme partout ailleurs, la préservation de la vie sauvage.

    Le Temple doré à Amsitsar. © Paulrudd - CC BY-SA 3.0

    Le Temple doré à Amsitsar. © Paulrudd - CC BY-SA 3.0

    On ne compte plus les constructionsconstructions de barrages, routes, exploitations minières qui mettent en péril les équilibres écologiques. De nombreuses espècesespèces animales sont menacées d'extinction. La pression démographique autour des parcs nationaux est intense. La pauvreté pousse les villageois à faire paître leurs troupeaux toujours plus profondément à l'intérieur des parcs et à y couper le boisbois dont ils ont besoin. Les frictions avec les gardes sont courantes, et les bagarres, vols, empoisonnements d'animaux sauvages ne sont pas rares, surtout quand une de leurs bêtes est tuée par un félinfélin.

    Tigre (<em>Panthera tigris</em>) juvenile. © Bernard Dupont - CC BY-SA 3.0

    Tigre (Panthera tigris) juvenile. © Bernard Dupont - CC BY-SA 3.0

    Les responsables des parcs et les organisations non gouvernementales doivent rivaliser d'ingéniosité pour mettre en place des projets de développement écologique et permettre ainsi aux villageois de voir en la présence du parc un atout et non une menace. Un tigretigre est tué chaque jour par les braconniers pour fournir à la médecine chinoise les os et les organes qui, selon eux, auraient des propriétés curatives. La corruption a sa part de responsabilité également. Les directeurs de parcs ont tendance à grossir le nombre de tigres vivant dans leur réserve comme gage de bonne gestion. La survie du "seigneur de la jungle" est aujourd'hui gravement menacée. Trois mille tigres vivent encore à l'état sauvage en Inde... Il est peut-être proche le matin où la jungle s'éveillera de silence pour annoncer l'irréparable. Sher Khan n'est plus.