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L'homme en pièces détachées est-il toujours humain ?
De manière schématique, on peut considérer qu'il existe deux visions de l'homme du futur. L'une proche de la science fiction, à laquelle je n'adhère pas, et l'autre qui se rapproche d'une démarche de « technologue humaniste », avec laquelle je me sens plus à l'aise. La première vision débouche presque toujours sur le « mutant », le « cyborgcyborg » ou « l'homme bionique ».
Le mutant c'est un être vivant qui se modifie par des mutations biologiques. Le cyborg, un homme-robotrobot ou un être humain dont la biologie s'est mécanisée et la mécanique « biologisée ». Et l'homme bionique, un être qui intègre des parties bioniques remplaçant ou augmentant des fonctions déficientes.
Ma vision personnelle se fonde sur une co-évolution de l'homme et de la société. Je l'appelle une évolution anthropo-technico-sociétale. Ce qui signifie que la transformation de l'homme me paraît inséparable de son intégration dans la société qui, elle-même, le transforme en retour.