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    Le terme « contre-culture » sert à désigner une sous-culture d'un genre particulier : elle se caractérise par le fait qu'elle inverse les normes et les valeurs de la culture dominante contre laquelle et donc, par rapport à laquelle, elle se définit. Ex. : La culture déviante négativiste et agressive qui caractérise certaines bandes d'adolescents.

    Elle est ainsi par définition « une forme parodique de culture propre à anéantir toute forme de culture »2.

    Plus spécifiquement, la contre-culture a servi à désigner un mouvement culturel aux Etats-Unis à la fin des années 1960 et au début des années 1970 (mouvement hippie) qui se présentait comme l'antithèse de la culture dominante à tous les niveaux :
    - A la rationalité : on opposait la passion, le libre jeu des pulsions, le dérèglement des sens (y compris par l'utilisation de droguesdrogues douces),
    - A la science : l'expérience, la pratique,
    - A la technologie moderne : les savoir-faire artisanaux et traditionnels,
    - A la mode : une anti-mode constituée de vêtements que l'on fabriquait soi-même.

    De manière générale, il s'agit alors d'opposer à la société de consommation les communautés de vie restreintes vivant en marge de l'économie officielle.

    On peut cependant se demander si toute contre-culture n'est pas d'une certaine manière une « culture de la distinction » et si, en ce sens, elle peut véritablement échapper à la logique de toute culture dominante.

    Par ailleurs, très rapidement, les éléments les plus créatifs de toute contre-culture sont « récupérés » par le système marchand qui les transforme en slogans publicitaires ou en produits « nouveaux » : on fabrique ainsi industriellement des blue-jeans usés.

    La seule manière pour la contre-culture de ne pas être récupérée par l'économie marchande serait de rester cachée et donc ignorée !

    Références :

    1 : F. BLOESS, J. ETIENNE, J.-P. NORECK & J.-P. ROUX, op. cit